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Economiser l’eau dans les municipalités est aussi un choix de vert

Publié le 04 décembre 2006

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Des vivaces qui détrônent bégonias et pétunias, du paillage sur le sol des massifs et un arrosage ciblé : des solutions techniques permettent de continuer à fleurir villes et villages durant les étés caniculaires tout en économisant l'eau. "Il faut économiser l'eau car elle va être de plus en plus chère mais récupérer de l'eau de pluie sans changer ses pratiques, cela ne sert rien", affirme Michel Gallais, directeur des espaces verts de Marans (Charente-Maritime), aux 11èmes Assises nationales des villes et villages fleuris qui se sont achevées vendredi à Vichy (Allier).
Il y a dix ans, les massifs et jardinières de Marans (4.600 habitants), près de La Rochelle, étaient, comme partout ailleurs, composés de plantes annuelles, des pétunias, oeillets d'Inde et bégonias, gourmands en eau et ne vivant qu'un été. Des phlox, gaillardes, asters, iris, pivoines ou eucheras, plantes vivaces dont certaines peuvent vivre 30 ans au même endroit, les ont peu à peu remplacées. A l'été 2007, 80% des plantes dans les rues de Marans seront des vivaces, dont de nombreuses graminées ou herbes d'ornement. Pour le reste, quelques annuelles, cosmos ou scabieuses, et des arbustes.

Les massifs de vivaces de Michel Gallais ont survécu aux trois derniers étés de sécheresse, avec pour certains deux arrosages seulement, pour d'autres aucun. "Au-delà du choix de la plante, le paillage du sol est primordial", explique-t-il. De la paille de blé broyée semi-compostée, de culture locale, est ainsi déposée sur tous les massifs une fois par an pour réduire l'évapotranspiration du sol.

Les annuelles sont désormais arrosées 20 fois par été au lieu de 40 auparavant. Et lors du repiquage des plants au printemps, le "bornage" remplace l'aspersion automatique. "C'est un arrosage précis pour bien fixer la terre autour des racines, sans poche d'air : elles peuvent puiser directement les éléments nutritifs dans le sol". En Moselle, ce sont les fleurs de nos grands-mères, des vivaces pour la plupart, qui évincent peu à peu les géraniums. "Le Comité départemental du tourisme a basé sa politique de fleurissement sur ces plantes faciles à cultiver, qui s'adaptent très bien à notre climat continental avec des étés à 40 degrés et des hivers à - 20", explique Anne Jolas, animatrice départementale du fleurissement.

Au départ, en 1999, quatre ou cinq communes ont suivi, elles sont aujourd'hui une quarantaine à planter le long des rues lupins, pieds d'alouette, lilas ou valériane. "En 2003, avec les interdictions d'arroser, de nombreuses communes ont enlevé tout leur fleurissement annuel, celles qui avaient mis des fleurs de nos grands mères s'en sont beaucoup mieux sorties", se souvient Anne Jolas.

Placées cette année sous le signe du développement durable, ces assises biennales, organisées par le Concours national des villes et villages fleuris créé en 1959, ont rassemblé durant deux jours quelque 400 élus, directeurs d'espaces verts et professionnels de l'horticulture.

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