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L’indépendance de l’évaluation de la rénovation urbaine « absolument nécessaire »

Publié le 21 janvier 2010

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Une évaluation indépendante de la politique de rénovation urbaine est « absolument nécessaire » pour le président de l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), Gérard Hamel, qui réclame le maintien de 300 000 euros de crédits supprimés par la loi de finances 2010.
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Un amendement du sénateur Philippe Dallier (UMP) a supprimé les crédits annuels de 300 000 euros du Comité d'évaluation et de suivi de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (CES-Anru), proposant que l'évaluation se fasse par le Conseil d'administration de l'Agence. « L'existence d'un organisme indépendant pour évaluer la politique de rénovation urbaine est une chose absolument nécessaire; plus que jamais il faut que cette somme soit laissée à l'Anru », a demandé M. Hamel lors d'une conférence de presse.

Le directeur général de l'Anru, Pierre Sallenave, a jugé légitime les interrogations du sénateur parce que les opérations de rénovation n'étaient pas avancées pour permettre l'évaluation. Mais, a-t-il ajouté, « on est aujourd'hui au point de départ d'une vraie évaluation ».L'amendement du sénat avait soulevé l'inquiétude du commissaire à la Diversité, Yazid Sabeg, qui préside le CES-Anru. Selon lui, la solution de remplacement proposée par le sénateur est « la négation même de la notation d'évaluation indépendante telle qu'elle fut fixée par la loi de rénovation urbaine d'août 2003 ».

  
Le PS a demandé le retrait, car, selon lui, il va « à l'encontre du principe fondamental de l'évaluation des politiques publiques par un comité indépendant ». Le programme national de rénovation urbaine (PNRU) qui couvre la période 2004-2013, représente un montant global de 34,2 milliards d'euros. En novembre 2008, un rapport du Comité d'évaluation et de suivi de l'Anru avait relevé que les projets de rénovation urbaine, politique pivot du gouvernement dans les quartiers défavorisés, souffraient de retards de travaux. L'année 2009 a été marquée par une « accélération de la qualité et du rythme des réalisations », a cependant assuré Pierre Sallenave en soulignant des « transformations urbaines spectaculaires bien visibles ».

Bruno Poulard (source AFP)

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