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Le Ceser donne la priorité aux réhabilitations d'immeubles dans le NPNRU

Publié le 15 juin 2015

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Le Conseil économique, social et environnemental régional a donné son soutien à la région Île-de-France dans le cadre du lancement du nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) 2014-2024. Elle fait cependant part de son inquiétude face à la baisse de budget de l'ANRU, alors même que le nombre de quartiers aidés augmente. Elle préconise plusieurs angles d'attaque pour un NPNRU à la hauteur des besoins des habitants. Explications.
Le Ceser donne la priorité aux réhabilitations d'immeubles dans le NPNRU - Batiweb

Le Ceser vient de donner son soutien à la région Île-de-France, mais s'interroge. Dans un avis daté du 11 juin, le Conseil économique, social et environnemental régional s'inquiète « de la forte baisse de l'enveloppe de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) », alors même que la région vise encore un objectif « élevé de quartiers » à réhabiliter.

En effet, pour le NPNRU, l'investissement de l'ANRU en Île-de-France va probablement « correspondre au tiers de celui qu'il avait représenté lors du PNRU 1 », estime le Ceser. Et « concernera 58 quartiers d'intérêt national auxquels s’ajouteront une cinquantaine de quartiers d'intérêt régional », soit plus d’une centaine de quartiers au total.

Au total, le NPNRU 2014-2024 prévoit 20 milliards d'euros au niveau national, soit seulement 40 % du budget du premier programme.

Pour sa part, le Ceser souhaite que sa participation au nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) soit « d’un ordre comparable à celle qui avait été la sienne lors du premier programme national de rénovation urbaine (PNRU 1), soit a minima 1,2 milliard d’euros ».

Participation des habitants à toutes les étapes

Elle préconise également de faire participer les habitants « à toutes les étapes du projet ». La région doit travailler « à la mise en place des moyens nécessaires à leur implication quant aux choix des projets, au suivi des travaux, à leur évaluation et à leur accompagnement dans la gestion à venir du quartier », précise l'assemblée régionale consultative.

En matière de développement économique, le Ceser demande que la région s'investisse sur la question des « commerces et services de proximité », ayant constaté une faiblesse à ce niveau dans le bilan du PNRU 1. Un autre soutien est escompté du côté des « réhabilitations d'immeubles » pour une « montée en qualité dans ce domaine ».

Des problèmes de calendrier ?

Enfin, le calendrier fixé pour la signature des nouveaux contrats de ville intercommunaux avant juin 2015 pose problème car la nouvelle carte intercommunale francilienne ne serait « effective qu'en 2016 » avec le risque de ne pas pouvoir élargir la politique de la ville à l'échelle de l'intercommunalité.

De plus, les conseils citoyens appelés à co-construire la nouvelle politique de la ville et participer au pilotage des nouveaux contrats de ville ne seront que très partiellement mis en place à cette date là.

« Le risque principal est de retomber dans les travers pourtant connus du manque d'association des habitants en amont, alors que ce principe constitue l'une des clefs de voûte de la récente réforme de la politique de la ville », souligne l'assemblée consultative.

Le Ceser devrait rendre à l'automne un avis définitif, présentant notamment le bilan du PNRU 1 afin d'évaluer ses forces et ses faiblesses et d'en tirer l'enseignement nécessaire à l'élaboration d'un NPNRU qui réponde mieux aux attentes et aux besoins des habitants des quartiers en difficulté.
 

Le PNRU en chiffres

47 milliards d'euros mobilisés au niveau national pour le PNRU 1 de 2004-2014 (dont 16mdE en IDF)

20 milliards d'euros prévus au niveau national pour le NPNRU, soit 40 % de la première programmation

Les 5 milliards mobilisés par l'ANRU pour le NPNRU serviront au renouvellement de

  • 200 quartiers prioritaires d'intérêt national qui bénéficieront de 83 % du programme (soit 4,15 MdE). 50 de ces quartiers sont situés en IDF

  • 200 quartiers prioritaires d'intérêt régional qui bénéficieront de 17 % du programme (soit 850 millions d'euros). En IDF, une cinquantaine de quartiers maximum devraient être déclarés d'intérêt régional. Ils devraient bénéficier d'une enveloppe ANRU de 190 millions d'euros.

C.T

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