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Territoires d'Outre-mer, les laissés-pour-compte de la transition énergétique ?

Publié le 13 juin 2014

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Alors qu'une mission d'information sur l'adaptation du droit de l'énergie aux Outre-mer vient d'être confiée à Eticka Bareigts, députée de la Réunion, le Syndicat des Energies renouvelables fait savoir qu'une série de freins bloque actuellement le développement des filières des énergies renouvelables en Outre-mer. Le syndicat préconise un ensemble de mesures pour assurer la transition énergétique dans ces territoires.
Territoires d'Outre-mer, les laissés-pour-compte de la transition énergétique ? - Batiweb

« En 10 ans, la consommation électrique a augmenté de 30 % dans les Outre-mer alors que les surcoûts de la CSPE pour assurer la péréquation tarifaire dans ces territoires a augmenté de 400 %. Ainsi sur cette période, ce sont près de 10 milliards d’euros qui ont été dépensés, essentiellement pour soutenir les moyens de production les plus carbonés, importés et émetteurs de CO2 (…) Sans attendre la loi de programmation sur la transition énergétique, il est essentiel et urgent que l’Etat, en concertation avec les collectivités et les professionnels, engage des actions concrètes pour permettre d’atteindre l’objectif de 50 % d’énergies renouvelables en 2020 », a expliqué Jérôme Billerey, président de la Commission des régions ultramarines du SER, lors de son audition par la mission de l'Assemblée nationale sur la transition énergétique dans les Outre-Mer.

Réévaluation du seuil d'injection d'électricité

Selon le syndicat, la filière des énergies renouvelables dans ces territoires souffrent de l'absence de certaines mesures, alors même que les freins à leur développement avaient été identifiés dans leur Livre Blanc en 2012.

En cause, l’arrêté technique qui interdit l’injection, en puissance, de plus de 30 % d’électricité variable sur les réseaux non-interconnectés. Le SER préconise donc une réévaluation de ce seuil par EDF SEI, le gestionnaire du réseau, « pour tenir compte du foisonnement des énergies renouvelables, zone par zone, afin d'identifier toute possibilité de relèvement de cette valeur, et que cette analyse soit rendue publique ».

Par ailleurs, le SER souhaite le développement d'expérimentation, dans le domaine des smart grid mais aussi en matière de couplage des énergies renouvelables avec des moyens de stockage. « Les coûts de production de l’électricité, particulièrement élevés dans les Outre-mer, le justifie pleinement » selon lui.

Soutien à l'autoconsommation

Pour ce faire, le syndicat souhaite l'instauration d'un mécanisme de soutien à l'autoconsommation, intégrant des actions de maîtrise de l’énergie, du stockage et du service réseau, pour les installations de puissance inférieures à 100 kWc .

Dans ce même secteur, le SER espère également la mise en œuvre très prochaine d’un appel d’offres pour les installations de plus de 100 kWc, intégrant un cahier des charges spécifique en phase avec la démarche nationale.

Pour rappel, la France s'est fixée l'objectif de rendre autonome les collectivité d'Outre-mer par le biais de la maîtrise des consommation et du recours des énergies renouvelables à hauteur de 50 % de l'approvisionnement énergétique en 2020.

C.T
© vencav - Fotolia.com

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