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En 10 ans, les énergies renouvelables ont connu un essor important en région

Publié le 12 mai 2015

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Le Commissariat général au développement durable s'est penché sur l'évolution de l'énergie dans les régions françaises entre 2002 et 2012. Si les puissances nucléaire et hydraulique installées dans chaque région restent stables, l’essentiel de la croissance du potentiel de puissance énergétique est assuré par le développement des filières renouvelables, l’éolien et le solaire photovoltaïque notamment.
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Depuis 2005, les puissances éoliennes installées en France ont été multipliées par onze, et sont passées de 691 MW à 7517MW précise les statistiques. Les puissances installées des régions Champagne-Ardenne et Picardie, les deux plus gros parcs français en 2012, sont passées de 50 MW à respectivement 1 119 MW et 1 033 MW en dix ans. Cinq régions totalisent aujourd’hui 57 % des puissances éoliennes installées : Champagne-Ardenne, Picardie, Bretagne, Lorraine et Centre-Val de Loire.

La situation est similaire pour le solaire photovoltaïque : la croissance des puissances installées est, elle aussi, exponentielle entre 2009 et 2012. Elles ont ainsi été multipliées par seize à l’échelle nationale, passant de 253 MW à 3 939 MW.

Un développement en région disparate

Bien que la répartition géographique soit plus équilibrée que pour l’éolien, les six régions qui comptent parmi les plus ensoleillées concentrent tout de même 60 % des puissances installées : Paca, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Pays de la Loire et Rhône-Alpes.

Cependant, certaines régions sont restées à l’écart de cette dynamique : c’est notamment le cas de l’Alsace et de l’Aquitaine, seules régions qui n’avaient, jusqu’en 2012, aucun parc éolien. Pour y remédier, un rattrapage est inscrit dans les schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) de l’Alsace et de l’Aquitaine. Hormis celles-ci, toutes les autres régions ont promu l’énergie éolienne. En outre, le parc pourra être largement développé à l’avenir, puisque de nombreuses régions disposent d’un potentiel théorique encore largement valorisable. C’est le cas de Paca dont le parc éolien est encore très loin de son potentiel.

Pareil pour le photovoltaïque pour qui toutes les régions, indépendamment de leur ensoleillement, se sont équipées dans des proportions variables : 29,5 MW en Picardie, 204,3 MW en Lorraine par exemple. La croissance du solaire photovoltaïque, elle, est soutenue par les incitations économiques et financières mises en place par l’État, notamment le mécanisme d’obligation d’achat de l’électricité produite.

Les pouvoirs publics y sont pour beaucoup

« Le développement de l’éolien ou du solaire photovoltaïque dépend de conditions météorologiques (vent, ensoleillement), ou de décisions politiques, et n’est pas nécessairement lié à l’importance de la région mesuré par son poids dans la population française ou le produit intérieur brut (PIB) » précise le rapport.

Ainsi, la Champagne-Ardenne et la Picardie contribuent à environ 15 % chacune de la croissance de l’éolien alors qu’elles ne représentent respectivement que 2,1 % et 3,1 % de la population française. Pour le solaire photovoltaïque, Paca a assuré près de 15 % du développement national, soit près du double de son poids dans la population de la France. À l’opposé, alors que l’Île-de-France abrite près d’un Français sur cinq, elle a contribué à 1,7 % de la croissance du solaire photovoltaïque et 0,3 % du développement de l’éolien.

Selon le Commissariat au développement durable, « l’électricité d’origine renouvelable a bénéficié d’une dynamique nouvelle grâce aux incitations des pouvoirs publics. Pour ces filières, comme pour le nucléaire et l’hydraulique, les disparités régionales des capacités sont très marquées, mais toutes les régions sont désormais en mesure de produire de l’électricité renouvelable ».
 


Le chauffage urbain
progresse également fortement avec une croissance de 82 % en douze ans et une puissance installée totale de 34 370 MW. L’essentiel de la croissance est soutenu par l’Île-de-France dont les puissances triplent et qui représente à elle seule 76 % des installations totales. Rhône-Alpes est la deuxième région productrice, avec 6 % des installations totales, soit 2 069 MW en 2012.
 

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