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EnR : la loi d’accélération inscrite au Journal officiel

Publié le 13 mars 2023

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Après moult remous parlementaires, la loi d’accélération des énergies renouvelables figure depuis ce samedi au Journal officiel. Mais ce n’est pas la fin des mesures législatives prévues par le gouvernement, qui s’attaque maintenant à l’accélération de l’énergie nucléaire en France.
EnR : la loi d’accélération inscrite au Journal officiel - Batiweb

Elle aura fait parler d’elle ces derniers mois, déclenchant une ambiance électrique à l’Assemblée nationale, avant son adoption début février au Sénat. Mais la loi d’accélération des énergies renouvelables a finalement été promulguée au Journal officiel le 11 mars.

La publication suit la décision du Conseil constitutionnel, jeudi 9 mars, de reconnaître de raisons impératives d'intérêt public majeur (RIIPM), pour certains projets d’énergies renouvelables défendus par la loi.

Pour rappel, le texte répond à l’urgence climatique et à la crise énergétique en France, qui cherche à rattraper son retard en matière d’énergies renouvelables. D’ici 2050, le président de la République Emmanuel Macron souhaite multiplier par dix la capacité de production d'énergie solaire pour dépasser les 100 GW, et déployer 50 parcs éoliens en mer pour atteindre 40 GW. 

 

66 GW de capacités électriques renouvelables atteintes en France fin 2022

 

Mais est-ce que le texte suffira à atteindre cette dynamique ? Fin 2022, la France enregistrait environ 66 GW de capacités électriques renouvelables, au total. Celles-ci étaient réparties entre 40 % pour l'hydraulique (barrages), 31 % pour l'éolien terrestre, et 24 % pour le photovoltaïque.

Le pays aura également du mal à atteindre ses objectifs officiels fixés pour la période 2019-2023. Un baromètre annuel Observ'ER rapporte en effet que l’éolien parvenait à peine aux 20 GW en septembre 2022, alors qu’une capacité de 24,1 GW était attendue fin 2023. Le bilan côté solaire n’était guère mieux, 15,8 GW de capacités étant installées en champs photovoltaïques à cette période, contre les 20,1 GW fin 2023.

Autant dire que, malgré une confiance grandissante des Français envers les EnR, celles-ci ont encore du chemin à faire. Sans compter les conflits entre l’État et les producteurs de ces énergies, à propos des modes de reversement des profits. 

Ce texte législatif n’est par ailleurs que le premier des trois volets que le gouvernement compte déployer sur l’énergie. Reste notamment le projet de loi favorisant les constructions de nouveaux réacteurs nucléaires, déjà adopté en première lecture au Sénat fin janvier. Dès lundi, l’exécutif devra défendre le texte à l’Assemblée nationale, alors que de nouvelles fissures profondes ont été repérées ce week-end sur des conduits d’urgence, de la centrale de Penly (Seine-Maritime) et celle de Cattenom (Moselle).

À cela s’ajoute la loi de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), fixant la part de chaque énergie, sur laquelle le Parlement devra se prononcer, au plus tard cet été.
 

Virginie Kroun

Photo de Une : Adobe Stock

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