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L’électricité renouvelable atteint un record de rentabilité en 2016

Publié le 11 avril 2017

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Un rapport publié par l’ONU Environnement, l’UNEP et le BNEF affirme que les capacités électriques issues des énergies renouvelables ont atteint un nouveau record, et ce, pour des investissements largement moindres. La proportion des énergies renouvelables dans la production d’électricité mondiale a également augmenté, preuve d’une rentabilité de plus en plus forte.
L’électricité renouvelable atteint un record de rentabilité en 2016 - Batiweb
La preuve est là : les énergies propres sont de plus en plus profitables. L’ONU Environnement, son centre de collaboration Frankfurt School — UNEP pour le Climat et le Financement de l’Énergie Durable et Bloomberg New Energy Finance (BNEF) ont publié un rapport nommé Tendances Mondiales des investissements dans les énergies Renouvelables.

Ce rapport affirme que le monde a atteint en 2016 des niveaux record en termes de capacité de production électrique par les énergies renouvelables. Et ce, pour un niveau d’investissement en baisse de 23% par rapport à 2015, soit de 241 milliards de dollars.

Ces investissements sont les plus faibles depuis 2013, en grande partie grâce à la baisse des coûts. L’investissement dans les énergies renouvelables a représenté le double de celui dans les énergies fossiles.

138,5 gigawatts (GW) de capacité électrique supplémentaire ont ainsi été générés, soit 9% de plus par rapport aux 127,5 GW enregistrés en 2015. La nouvelle capacité de production est comparable à celle des 16 plus grandes installations de production d’énergie du monde réunies.

« Les technologies propres toujours moins chères offrent une réelle opportunité pour les investisseurs d’obtenir plus pour moins », a déclaré le responsable de l’ONU Environnement Erik Solheim. « C’est exactement ce genre de situation, où se rejoignent besoins des personnes et exigence de profits, qui mènera la transition vers un monde meilleur pour tous. »

Le solaire en bonne position

Les nouveaux investissements dans le solaire ont totalisé 113,7 milliards de dollars, soit 34% de moins qu’en 2015… mais les ajouts de capacité ont augmenté pour atteindre le record de 75 GW. L’éolien s’en tire moins bien : les investissements ont baissé de 9% (112 milliards de dollars) et la capacité du secteur est passée de 63 à 54 GW.

« L’appétit des investisseurs qui rachètent les fermes éoliennes et solaires existantes est un signal fort donné au monde de passer aux énergies renouvelables », observe le professeur Udo Steffens, président de la Frankfurt School. En parallèle, les acquisitions dans le secteur de l’énergie propre ont crû de 17% à 110,3 milliards de dollars.

Une défiance chez les pays en voie de développement ?

Si la majeure partie de la baisse des financements et investissements s’explique par une diminution des coûts technologiques, le rapport évoque également un ralentissement des marchés émergents (-30% à 116 miliards de dollars) et d’autres pays plus développés, comme le Japon (-56%) ou la Chine (-32% après 11 ans de hausse).

Ces baisses sont dues à de nombreuses raisons. Le Mexique, le Chili, l’Uruguay, l’Afrique du Sud et le Maroc ont tous subi une baisse de 60% ou plus de leurs investissements en raison d’une demande moins élevée que prévu en électricité ainsi que des retards dans les programmes d’enchères et les financements.

Les États-Unis, de leur côté, ont vu les engagements financiers chuter de 10% à $ 46,4 milliards, les développeurs prenant leur temps pour construire les projets afin de bénéficier de la prolongation de 5ans du système de crédit d’impôt.

L’investissement n’est cependant pas en berne partout. L’Europe fait figure de bon élève, avec une augmentation des investissements de 3% à 59,8 milliards de dollars, le Royaume-Uni (24 milliards de dollars) caracolant en tête, suivi de l’Allemagne (13,2 milliards de dollars). Autre surprise : des prix incroyablements bas avec des records à 29,10 dollars/MWh pour le solaire au Chili et 30 dollars/MWh pour l’éolien terrestre au Maroc.

« L’investissement global a certes reculé, mais ceci ne devrait être qu’un écart », d'après Michael Liebreich, président du Conseil Consultatif de BNEF. « Nous voyons toujours d’incroyables progrès tandis que les émissions de gaz à effet de serre montrent des signes de plafonnement grâce aux résultats du travail des dernières années. Imaginez ce que nous pouvons faire avec plus d’investissement ! »

Selon l’Agence internationale de l’énergie, le passage au renouvelable est l’une des principales raisons de la stagnation des émissions de gaz à effet de serre en 2016, pour la troisième année consécutive, alors que la production dans l’économie mondiale augmentait de 3,1 %. Preuve que l’on peut conjuguer écologie, économie, et efficacité.

F.T
Photo de Une : ©Fotolia

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