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Avenir incertain pour une centrale solaire près de Tours

Publié le 04 février 2016

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Le tribunal administratif d'Orléans a annulé fin janvier le permis de construire de la centrale solaire de Larçay près de Tours, à la requête de deux associations de protection de l'environnement. La société Neoen, producteur indépendant d'énergies renouvelables, va faire appel.
Avenir incertain pour une centrale solaire près de Tours - Batiweb

Huit espèces d'amphibiens, des libellules, la fauvette pitchou et le busard Saint-Martin – deux espèces protégés – ainsi que des orchidées sauvages pourraient bien mettre un terme au projet de centrale solaire à Larçay en Indre-et-Loire.

Suite à une requête déposée par deux associations de protection de l'environnement, la LPO et la Sepant, le tribunal administratif d'Orléans a annulé le 27 janvier son permis de construire.


« Cet arrêt est précurseur car il fixe un cadre aux nombreux projets d'énergies renouvelables. Les naturalistes ne sont pas contre les énergies alternatives, bien au contraire. Mais ça ne peut pas se faire au détriment de la biodiversité. Les sols de France sont suffisamment artificialisés. Le solaire, c'est mieux sur des toits. D'ailleurs, le ministère de l'Environnement travaille à une réglementation allant dans ce sens », avance
Pierre Richard, président de la Sepant.

10 mégawatts de puissance

La société Neoen, porteuse du projet prévoyait l'installation de panneaux photovoltaïques pour une puissance de 10 mégawatts, soit la consommation de 4 000 foyers. Pour elle, la préservation de l'environnement n'est pas incompatible avec son projet.

« La faune et la flore continuent d'exister dans ces installations. De plus, nous nous engageons à replanter le même nombre d'arbres et les enjeux écologiques sont identifiés et pris en compte », assure Paul-François Croisille, directeur général adjoint de Neoen. Selon lui, les mesures proposées dans l'étude d'impact avait été validées par la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL).

La centrale de Larçay, envisagée sur une vingtaine d'hectares, devait mobiliser dix millions d'euros d'investissement de la part de Neoen, une société contrôlée par Impala, présidée par Jacques Veyrat, ancien dirigeant du groupe Louis Dreyfus.

Neoen comprend aussi Omnes Capital et Bpifrance dans son capital. Ce producteur indépendant d'énergies renouvelables a mis en service la plus puissante centrale solaire de France (300 MW), à Cestas (Gironde) en décembre dernier.


C.T (avec AFP)
© Centrale solaire de Cestas en Gironde - Gimball Prod 

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