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Maîtrise de l'énergie dans le bâtiment et le résidentiel : le bilan

Publié le 14 avril 2014

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L'Ademe vient de publier son édition 2013 des chiffres clés du bâtiment. Cette dernière étude, publiée le 9 avril, portent sur des données compilées de 2012 afin de mesurer les tendances et les évolutions en matière de la maîtrise de l'énergie dans le bâtiment. Détails.
Maîtrise de l'énergie dans le bâtiment et le résidentiel : le bilan - Batiweb

En 2012, la facture énergétique en France a établit un nouveau record à 68,7 milliards d'euros (+12%). Cette hausse est due essentiellement à la flambée du prix du pétrole et à la facture gazière en forte progression.

Dans un même temps, le taux d'indépendance énergétique s'effrite, à 52,7% contre 53,3 % en 2011. En cause, la baisse de la production nationale d'énergie primaire (-1,2%) liée à une moindre production électrique nucléaire.

Du côté des énergies renouvelables, après une année 2011 contrastée, les filières renouvelables ont produit près de 4 Mtep supplémentaires en 2012, dont notamment la production hydraulique, qui a augmenté de 25 %.

2012, l'année des EnR et de la baisse des polluants

Quid du secteur du bâtiment ? En 2012, tous les chiffres s'accordent sur le contexte de crise dans lequel se trouve le secteur du bâtiment (-22 % pour le nombre de logements mis en chantier ; -12,8% pour les locaux non résidentiels).

En ce qui concerne la consommation énergétique, elle est restée quasi-stable dans le résidentiel-tertiaire à 68,7%. La consommation de gaz diminue (-1,7%) et les produits pétroliers chutent (-7,3 %). En revanche, la consommation électrique augmente (+2,7%), probablement liée à l'usage de la climatisation lors de l'été 2012, plus chaud qu'en 2011. Les énergies renouvelables sont en hausse (+4,9%) grâce au succès des pompes à chaleurs et aux progrès des nouveaux modes de chauffage au bois.

Enfin, les principales sources de pollutions sont toutes en recul : -11,4 % pour le dioxyde de carbone, -8,2 % pour le PRG (pouvoir de réchauffement global, c'est-à-dire l'effet additionné de six gaz contribuant à l'effet de serre) -16,3% sur le monoxyde de carbone, -11,2 % sur le dioxyde de soufre, -8,8% sur les COVNM (Composés organiques volatils non méthaniques). Ces COVNM proviennent essentiellement de l'utilisation de solvants à usage domestique ou dans le bâtiment (peintures, colles etc.) mais aussi de la combustion du bois dans les petits équipements domestiques. Malgré cette baisse significative, le résidentiel-tertiaire reste le premier émetteur de ces substances en 2011.

Entre 1973 et 2009, « on observe un réduction de 32 % des émissions totales (de CO2 ndlr.) du parc de logements, alors que celui-ci a augmenté de plus de la moitié. Ce progrès a pu être obtenu grâce à l'amélioration de l'efficacité énergétique (meilleure isolation thermique, meilleur rendement des chaudières) et à la substitution progressives des sources énergétiques les plus polluantes (charbon et fioul) par des énergies plus propres telles que le gaz », souligne le rapport.

Les travaux de rénovation énergétique en baisse

En raison de l'augmentation du prix de l'énergie, et de la crise économique, la consommation d'énergie finale de l'ensemble du secteur résidentiel (hors bois) régresse (-1,6%) à 402,4 Twh.

Pour rappel, les énergies les plus utilisées pour le chauffage sont le gaz (44%), l'électricité (33,5 %) et le fioul (14%). Pour l'eau chaude sanitaire, il s'agit de l'électricité (46,5%), du gaz (38,4%) et du fioul (9%).
 
Or, 64 % de la consommation d'énergie du parc des résidences principales provient de logements bâtis avant toutes les normes de construction favorisant l'efficacité énergétique, et qui représentent la moitié de la composition des parcs de résidences principales. La solution serait donc d'engager des travaux de rénovation énergétique.

En 2011, 38 760 millions d'euros ont été engagés par les Français pour des travaux d'entretien et d'amélioration de leur logements. Sur les 7 694 000 logements concernés, 2 533 000 ont fait l'objet d'une rénovation énergétique pour un montant de 13 490 millions d'euros HT, soit près de 35 % du marché de l'entretien amélioration. Mais ces chiffres sont en régression. Le nombre de travaux de maîtrise de l'énergie s'affiche en baisse en 2012. 12,1 % de ménages déclarent avoir réalisé des travaux contre 12,8% en 2011. La majeure partie des interventions concerne l'isolation du bâti (70%), et plus précisément la pose de doubles-vitrages. L'autre partie concerne les travaux sur les systèmes de chauffage.

Finalement, les économies d'énergie ne sont que la deuxième préoccupation des ménages avant la gestion de l'eau, en termes de protection de l'environnement. Les Français considèrent en effet que l'Etat doit d'abord mener une action prioritaire en faveur du développement des énergies renouvelables.

C.T


© Syda Productions - Fotolia.com

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