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Le PTZ dans l'ancien connaît un succès inespéré

Publié le 30 juin 2016

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Accessible depuis le 1er janvier à tous les ménages français qui deviennent propriétaires, le prêt à taux zéro (PTZ) connaît un succès inespéré notamment pour les achats immobiliers anciens. Pour en bénéficier, les travaux doivent représenter au moins 25 % du montant global de l'acquisition. Une situation jugée « bloquante » de prime abord par les professionnels, qui sont aujourd'hui surpris par le succès de cette mesure. Détails
Le PTZ dans l'ancien connaît un succès inespéré - Batiweb
Le PTZ dans l'immobilier ancien fonctionne, à la surprise générale des professionnels. Lors d'une conférence de presse, le président de la FNAIM Jean-François Buet a reconnu que le dispositif « marche vraiment » alors même que la mesure « semblait réductrice au moment de son annonce ».

Les chiffres témoignent en effet d'un franc succès auprès des ménages français. De janvier à mai, l'immobilier ancien a représenté 20 % des prêts à taux zéro distribués, contre « 2 à 3 % » en 2015. C'est « nettement mieux que les prévisions les plus optimistes », ont indiqué à l'AFP des sources bancaires, alors qu'aucun chiffre officiel n'a été publié.

« Beaucoup de primo-accédants recourent au PTZ dans l'ancien, dans des villes moyennes et des zones rurales où les prix demeurent raisonnables. Avec des taux très bas et des prix en baisse, un PTZ accessible à 40 % de primo-accédants supplémentaires, c'est vraiment un levier important », a expliqué Jean-François Buet.

30 000 PTZ distribués

Environ 30 000 PTZ ont ainsi été distribués de janvier à mai 2016, contre 14 400 à la même période l'an dernier. Huit PTZ sur dix ont été concédés à des ménages achetant un logement neuf.

« Les conditions d'éligibilité font qu'aujourd'hui c'est très ouvert », souligne une source bancaire. En effet, depuis le 1er janvier, le PTZ dans l'ancien sous conditions de travaux a été élargi. Réservé en premier lieu à 6 000 communes rurales en 2015, la mesure est désormais valable sur l'ensemble du territoire, sous réserve que les travaux doivent représenter au moins 25 % du montant global de l'acquisition.

Les professionnels de l'immobilier avaient jugé cette disposition « bloquante », estimant que des primo-accédants ne pourraient pas financer autant de travaux.

Selon la Fnaim, pour bénéficier du PTZ en achetant un appartement ancien de 80 m2, l'acquéreur devra réaliser 25 000 euros de travaux pour un bien à 75 000 euros à Mulhouse, 43 000 euros pour un achat de 129 000 euros à Clermont-Ferrand. A Paris, il devra faire 200 000 euros de travaux pour un bien à 600 000 euros.

Accordé aux ménages primo-accédants sous conditions de ressources, le PTZ peut aujourd'hui couvrir 40 % de l'achat d'un bien immobilier neuf (contre 18 à 26 % auparavant), avec un différé de remboursement allongé, allant de 5 à 15 ans, des plafonds de ressources relevés et une durée de prêt plus longue.

Grâce à ces conditions plus avantageuses, et en tenant compte de l'effet saisonnier (beaucoup de prêts sont signés en fin d'année), le PTZ devrait bénéficier à 120 000 ménages cette année, soit deux fois plus qu'en 2015, conformément à l'objectif du gouvernement.

C.T (avec AFP)

© Fotolia
 

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