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Les loyers parisiens enregistrent une nouvelle hausse

Publié le 19 juillet 2018

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Depuis novembre 2017, l’encadrement des loyers n’est plus vigueur à Paris, une décision qui n’est pas sans conséquence, selon l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers. Dans une enquête, la CLCV indique que 52% des loyers sont supérieurs au maximum autorisé. L'Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne (Olap) parle lui d’une « légère » hausse (+ 0,8%) et rappelle que la loi Elan laissera le choix aux collectivités de recourir ou non à l’encadrement.
Les loyers parisiens enregistrent une nouvelle hausse - Batiweb
Six mois après l’annulation de l’encadrement des loyers, la CLCV a « passé à la loupe » 1 000 annonces immobilières pour savoir si les prix à Paris seraient toujours conformes au dispositif.

Le constat « est sans appel, les loyers ont fortement augmenté (…). En moyenne, lorsque le loyer excède le maximum autorisé, c’est environ 128 € par mois, soit 1 536 € supplémentaires à l’année, que le bailleur appelle auprès de son locataire ! », dénonce l’association.

Alors que le taux d’annonces conformes étaient de 61% en 2017, il ne serait plus que de 48% aujourd’hui. La CLCV indique que seulement 39% des annonces proposées en direct par un bailleur auraient respecté l’encadrement (contre 44% en 2017), et que le taux de conformité virtuel passe de 77% en 2017 à 57% en 2018 lorsqu’intervient un agent immobilier.

Si le projet de loi Elan doit venir remettre l’encadrement des loyers à l’ordre du jour, l’association estime que le texte ne fait que proposer « de l’enterrer. Outre une application reposant uniquement sur le volontariat, elle prévoit de ne le mettre en place que si le territoire en question connaît des perspectives limitées de production pluriannuelle de logements ».

La CLCV préconise une application automatique dans les zones tendues : « L’encadrement des loyers est une nécessité pour vivre ensemble dans les grandes agglomérations. Il instaure des garde-fous et limite les abus de certains bailleurs qui n’hésitent pas à pratiquer des loyers très élevés pour des logements qui ne le justifient nullement. L’encadrement des loyers n’est pas là pour brider les bailleurs mais pour éviter les abus de certains d’entre eux ».

Une hausse de 0,8% en 2017

Dans un document révélé ce jour, l’Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne (Olap) revient sur la hausse des loyers. Selon les résultats définitifs de son enquête annuel, la hausse des loyers est en moyenne de 0,8%. « Ce rythme traduit une certaine reprise de la hausse des loyers, légèrement plus élevée que celle de l’Indice de Référence des Loyers (IRL) qui s’établit à + 0,5% en moyenne après la quasi stagnation de 2016 ».

A Paris, les relocations se sont conclues, en moyenne à 24,7 €/m2 contre 24,5 €/m2 en 2016, et 17,8 €/m2 en petite couronne contre 17,6 €/m2 un an auparavant.

« L'inversion de tendance est (...) nette en petite couronne (+3,1% contre +0,3%) et surtout en grande couronne: +2,2 % alors que, sur les trois années précédentes, les nouvelles locations se concluaient à un loyer inférieur au précédent », note l'Olap.

« Dans un contexte de bonne santé de l’économie francilienne et de remontée de l’IRL, ces résultats illustrent la tension sous-jacente du marché locatif privé, perceptible dans les trois zones de l’agglomération, et modérée par l’impact du décret annuel de limitation de la hausse des loyers et, pour Paris, par l’effet vraisemblablement complémentaire de l’arrêté d’encadrement des loyers en niveau, en vigueur jusqu’au 28 novembre », conclut l’OLAP.

R.C
Photo de une : ©Fotolia

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