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Une taxe sur les bureaux pour financer le Grand Paris

Publié le 21 octobre 2019

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L’Assemblée nationale a voté ce vendredi 18 octobre un amendement pour surtaxer les bureaux de certains quartiers d’affaires situés à Paris et dans les Hauts-de-Seine afin de financer les travaux du Grand Paris. Cette taxe représentera une hausse du loyer hors charge d’un peu moins 1 %. Elle concernera quatre communes du 92 et neuf arrondissements parisiens. La mesure, saluée à gauche, a en revanche fait réagir certains députés LR, qui dénoncent une atteinte à la compétitivité.
Une taxe sur les bureaux pour financer le Grand Paris - Batiweb

Dans le cadre de l’examen du projet de loi du Budget 2020, l’amendement du député Gilles Carrez (LR), co-signé par le rapporteur général Joël Giraud (LREM) a été adopté à 26 voix contre 18, et 7 abstentions.

 

Cet amendement prévoit une augmentation de 20 % de la taxe sur les bureaux dans certains arrondissements de Paris et certaines communes des Hauts-de-Seine. Elle concernera Boulogne-Billancourt, Courbevoie, Issy-les-Moulineaux, Levallois-Perret, ainsi que les 1er, 2ème, 7ème, 8ème, 9ème, 10ème, 15ème, 16ème et 17ème arrondissements de Paris.

 

« Nous avons la volonté d’assurer le financement de la société du Grand Paris. C’est une entreprise difficile avec des projets importants », a justifié Olivier Dussopt, secrétaire d’Etat aux Comptes publics.

 

« Cette augmentation représentera une augmentation du loyer hors charges d’un peu moins de 1 % », annonce-t-il, ajoutant que l’observatoire de l’immobilier d’Île-de-France l’a d’ores et déjà jugée « tout à fait absorbable ».

 

Une atteinte à la compétitivité francilienne ?

 

Certains députés LR on toutefois réagit en rappelant que les bureaux avaient déjà été taxés de 10 % l’an dernier pour financer le Grand Paris, et ont dénoncé une atteinte à la compétitivité.

 

Isabelle Florennes (MoDem) a pour sa part estimé qu’il s’agissait d’un « mauvais signal » face à la concurrence des quartiers d’affaires « d’Amsterdam ou de Francfort ».

 

Mais des réticences sont également apparues au sein de la majorité. Olivia Grégoire (LREM) a ainsi fait état d’une « lassitude des entreprises devant cette instabilité fiscale ».

 

Pour Jean-Louis Bricout (PS) il s’agit en revanche de « rétablir les équilibres entre ceux qui ont des richesses économiques et ceux qui sont confrontés à la pauvreté sociale ».

 

C.L. (avec AFP)

Photo de une : ©Adobe Stock

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