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Atlantic, de fabricant à fournisseur de qualité d’air intérieur

Publié le 25 octobre 2019

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En matière de ventilation, Atlantic souhaite aller au-delà de la simple fabrication de produits. La marque, née il y a 50 ans, veut gagner plus encore en connaissances et en convictions techniques, pour apporter, sur le marché, des solutions globales offrant le meilleur résultat sur la qualité de l’air des logements. L'industriel insiste également sur l'importance de donner à la filière professionnelle, les moyens d’agir au mieux pour plus de confort dans l'habitat. Hélène Lemeillat, Chef de groupe marketing, nous en dit plus sur la stratégie.
Atlantic, de fabricant à fournisseur de qualité d’air intérieur - Batiweb

Depuis 50 ans, Atlantic développe des solutions de confort thermique. Chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation et climatisation… Les gammes de produits sont variées et font de l’industriel, un des leaders du marché.

 

S’il est reconnu pour la qualité de ses solutions, le fabricant souhaite aujourd’hui changer d’échelle. Hélène Lemeillat, Chef de groupe marketing, nous révèle : « Nous sommes, depuis de nombreuses années, fabricant de ventilation, mais notre ambition ne s’arrête pas là. Notre objectif c’est plutôt de pouvoir être d’une manière plus générale, fournisseur de qualité d’air intérieur (…). Nous sommes de moins en moins dans une dynamique de production isolée d’un produit. Nous nous posons des questions beaucoup plus systémiques, sur l’interaction avec l’environnement, les usagers, les autres systèmes ».  

 

Pourquoi faire évoluer l’offre ? Hélène Lemeillat explique que cela fait quelques années déjà qu’un virage est en train de s’opérer. La RT2012 fait que les bâtiments sont « de plus en plus étanches » et la qualité de l’air « de plus en plus dépendante des systèmes de ventilation et des comportements des usagers ». La QAI est un sujet « qui devient bien plus stratégique et central ».

 

Il y a également une prise de conscience : les systèmes de ventilation sont bien plus « qu’une case réglementaire à cocher dans le neuf ». Il est indispensable de porter une plus grande attention à la ventilation dans les maisons, à la façon dont elle est posée et « peut-être se mettre dans une démarche plus orientée résultats que moyens », estime-t-elle.

 

Revenir aux fondamentaux

 

Atlantic propose ainsi de « réassurer les fondamentaux de la ventilation ». « Donnons les moyens à notre filière professionnelle de bien assurer les fondamentaux, c’est-à-dire de sélectionner le bon matériel (…) plutôt que de venir tout de suite avec des solutions mieux-disantes ».

 

Pour accompagner au mieux les installateurs, Atlantic a entrepris plusieurs actions. Hélène Lemeillat rappelle : « La ventilation aujourd’hui, ce n’est pas un métier dans le bâtiment. C’est supporté par d’autres corps de métier ». Ainsi, la marque a repensé le design de ses produits pour qu’il soit « plus intuitif, de plus en plus plug-and-play, facile à poser, sans possibilité de mal faire ». Atlantic a également innové en matière de packaging. Des guides « Quick Start » sont proposés pour une prise en main rapide des produits.  

 

Le développement des gammes a également été pensé de façon à faciliter leur entretien. « Proposer des gammes qui rendent beaucoup plus facile la maintenance » fait partie de la stratégie du groupe. « L’état d’esprit, ce n’est pas de se dire : c’est acheté, c’est installé, ce n’est plus notre problème. La prise en charge doit être beaucoup plus large ».

 

Le réseau d’installateurs Atlantic peut aussi accéder à des formations spécifiques pour évoluer au mieux dans un secteur où les obligations et les règles à savoir sont nombreuses.

 

Sensibiliser le public aux polluants

 

Se présenter comme « fournisseur de qualité d’air intérieur », c’est également faire en sorte de sensibiliser le public à cette thématique. « Sur le produit qui existe aujourd’hui, quand on parle de qualité d’air intérieur, on va parler de tout ce qui est particules fines dans la maison. Et il va y avoir tout ce qui est gazeux au sens large : humidité et COV qui sont généralement issus des matériaux du bâtiment, du mobilier, produits ménagers, etc. ».

 

Le système double flux Optimocosy permet notamment d’agir sur l’humidité (extraction) de façon spécifique sur chacune des pièces et d’insuffler de l’air neuf, après filtration, dans l’ensemble de la maison.  

 

Pour ce qui est du suivi de la qualité de l’air, l’application Cozytouch, via des feedbacks, permet au consommateur de la visualiser.  « On sait bien que le lien entre la qualité de l’air intérieur et la VMC est très abstrait ». « Ouvrir la fenêtre », « acheter un purificateur d’air » sont des gestes plus fréquents. « Votre chauffe-eau tombe en panne, vous le savez tout de suite. Votre VMC tombe en panne, c’est beaucoup plus compliqué », souligne Hélène Lemeillat.  

 

Atlantic travaille ainsi sur les interfaces de connectivité pour permettre de monitorer les économies d’énergie, les scénarios de vie, et bien sûr pour « donner du sens à la qualité d’air intérieur ». Via l’application, « on va prendre la parole sur la QAI auprès des consommateurs mais sans être intrusifs, ni trop anxiogènes ».

 

Des tests grandeur nature

 

La vision d’Atlantic est également de se faire ses « propres convictions techniques, de creuser notre expertise » pour ainsi définir « la solution technique idéale ». Hélène Lemeillat explique que des tests sont menés dans des maisons construites à cet effet, en interaction avec des systèmes de chauffage, des scénarios de vie, de production de CO2, d’humidité et de suivi de température.  

 

« Quelle est la solution technique idéale ? Quel capteur ? Quel polluant ? Quel seuil ? Agit-on sur l’extraction ? Sur l’insufflation ? Est-on sur du local ? Sur du centralisé ? Si l’on commence à moduler les débits de ventilation à partir d’un de ces polluants-là, que se passe-t-il de l’autre côté de la pièce quand j’ouvre la fenêtre ? » sont autant de questions que se pose Atlantic.

 

Il s’agit aussi de réfléchir à l’intégration des solutions dans le cadre réglementaire. « Aujourd’hui en France, nous sommes sur des débits réglementaires qui sont 5 à 10 fois inférieurs aux débits européens. Avec cette problématique thermique et cette RT qui vise à limiter les consommations des bâtiments, nous avons des renouvellements d’air très restreints. Comment fait-on pour articuler au mieux les deux ? », s’interroge également la marque.

 

Des études sont en outre menées sur le comportement des consommateurs. « Tout cela est très corrélé ».

 

Atlantic souhaite ainsi apporter des solutions globales qui restent « compatibles avec les réalités de prix-marché, les segmentations de nos différentes typologies clients et la réglementation ». Et pour ce qui est de la RE2020, Atlantic espère « une valorisation » des systèmes double flux et que la réglementation pousse à « regarder de plus près les débits réels de renouvellement d’air dans les logements pour s’assurer de la bonne mise en œuvre et robustesse des installations ». L’attente est donc de « redonner du poids à ces aspects de qualité de l’air, qu’ils soient le pendant de la performance thermique ».

 

Propos recueillis par Rose Colombel
Photos : ©Atlantic 

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