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Green Business : Xerfi fait le bilan

Publié le 20 novembre 2015

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Ces derniers mois Xerfi a publié de nombreuses études concernant les problématiques et les enjeux auxquels sont confrontés les acteurs du Green Business. Les filières de la dépollution, de la biomasse, de l’efficacité énergétique ou encore du recyclage ont été passées en revue afin d’en connaître les limites et les axes d’amélioration. Dans la perspective de la COP 21, Xerfi propose aujourd’hui un dossier spécial « Green Business » qui synthétise l’ensemble de ces études.
Green Business : Xerfi fait le bilan - Batiweb
À quelques semaines de la Conférence sur le Climat, Xerfi a lancé un dossier spécial « Green Business ». 5 études y sont mises en avant : « la réhabilitation des sites et des sols pollués », « le marché des solutions d’efficacité énergétique », « le marché du recyclage et l’économie circulaire », « les marchés de la biomasse » et « la filière du bâtiment face à la transition énergétique ».

La réhabilitation des sites et des sols pollués

Dans un article daté du 19 octobre, nous vous présentions l’évolution positive du la filière de la dépollution dont le chiffre d’affaires devrait augmenter de + 6% en 2016 puis de + 4% en 2017.

Dans une de ses études, Xerfi explique que les opportunités dans l’industrie (notamment grâce à la loi Alur) et dans le nucléaire n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. 275 000 sites contaminés ont été recensés en 2015 soit le double qu’il y a dix ans, et environ 300 réacteurs devront être démantelés ces 20 prochaines années.
Par ailleurs, les avancées de la chimie permettent d’identifier des « polluants émergents » et poussent les opérateurs à élargir leur champ d’action.

L’étude met bien sûr en avant les limites de cette relance de l’activité : le nombre d’établissements recensés dans le secteur de la dépollution a doublé entre 2009 et 2014. Pour se différencier, les entreprises doivent améliorer leur compétitivité-prix et investir davantage dans la formation du personnel et dans le développement de leurs techniques de traitement.

Le marché des solutions d’efficacité énergétique

PRECEPTA s’est chargé de cette étude qui prône le développement de solutions novatrices d’efficacité énergétique pour la transition énergétique. L’étude insiste sur l’importance de la numérisation et des nouvelles technologies dans la gestion et l’optimisation de la consommation énergétique des bâtiments et des sites industriels.

Pour faire face à « la complexification croissante des projets d’efficacité énergétique et l’incertitude sur l’avenir du marché », la filière doit développer un écosystème d’affaires et tisser des partenariats. Gérer de gros volumes de données et les hauts coûts de développement des solutions pour la transition énergétique passent par l’émergence de nouveaux modèles de pilotage en « open data » par exemple.

Enfin, la faiblesse des prix des énergies fossiles et la recherche constante de résultats (et de retour sur investissement) des consommateurs poussent là encore les industriels à rechercher de nouvelles voies de financement.

« Parmi les leviers pour financer les projets d’efficacité énergétique il y a le tiers financement et le tiers investissement, mais aussi le capital-investissement ou encore de nouveaux programmes institutionnels développés par la CDC ou le BEI » conclut le communiqué.

Le marché du recyclage et de l’économie circulaire

Dans cette étude signée PRECEPTA, les experts s’accordent sur le fait que les recycleurs doivent élargir leur offre et « se convertir en conseillers matières ». Le marché du recyclage doit évoluer et répondre aux enjeux de l’économie circulaire dont le concept repose sur le réemploi, la réparation et la réutilisation des matières, de l’énergie et des déchets.

« La valeur des flux de matières dépend de la durée d’utilisation, à qualité constante. La valeur du recyclage migre vers d’autres activités permettant de pérenniser la matière », précise les experts de PRECEPTA.

Les recycleurs ne doivent plus simplement penser en volumes mais aussi en qualité (valeur) pour améliorer la collecte, automatiser le tri en amont et développer des nouvelles technologies de valorisation de la matière (remise en état des produits par exemple).

Bien qu’ils soit possible pour les recycleurs de mutualiser leur savoir auprès des industriels, distributeurs ou encore agriculteurs pour organiser et orienter les flux de matières, des freins persistent.

En effet, l’étude met en avant « la diminution ou perte de ressource au fil des cycles, la non recyclabilité de matériaux, la non possibilité de réintroduire la matière sans transformation dans un nouveau cycle de production ou un nouveau procédé, etc ».

Precepta appelle à la mobilisation des recycleurs et pouvoirs publics pour lever les freins et boucler le cercle vertueux de l’économie circulaire.

La biomasse, acteur majeur de la transition énergétique

Selon une étude PRECEPTA, la biomasse est la troisième source d’énergie verte la plus consommée en France (16,1%) derrière la biomasse individuelle (32,7%) et l’hydraulique (23,7%).

Ressource hétérogène et abondante, elle totalise à elle seule « près de la moitié des efforts à fournir pour atteindre l’objectif de 23% de la consommation d’énergie renouvelable d’ici 2020 », indique l’étude.

Pourtant le secteur de la biomasse doit faire face à de nombreux obstacles tels que l’obligation pour les acteurs de la biomasse d’explorer de nouvelles voies de financement notamment du fait d’une loi énergétique prônant l’équilibre des prix du réseau électrique.

La faiblesse du signal-prix des énergies fossiles et du carbone ne « favorise pas le lancement de nouveaux projets » et renchérit les tarifs de l’énergie issue de la biomasse.

Les opérateurs manquent de soutien de la part des banques et des consommateurs tandis que « l’offre trop faible de biocombustibles face à une demande en pleine croissance alimente les tensions croissantes en matière d’approvisionnement en biomasse ».

Comment développer le secteur ? Precepta souligne le travail réalisé par les énergéticiens et les opérateurs pour valoriser la biomasse, diversifier le mix énergétique et les modes de traitement de déchets.

Développer la biomasse passe par un approvisionnement régulier qui pourrait être assuré grâce à la modernisation et la structuration de la filière bois en amont, la mobilisation de nouvelles ressources forestières ou encore par la création de centrales de taille limitée.
L’étude relance également le débat autour de l’exploitation de nouvelles technologies pour améliorer la rentabilité des équipements et des projets.

Enfin, l’étude prône la diversification des sources de financement aujourd’hui possible grâce notamment au financement participatif, à l’intervention de Bpifrance et de la CDC, et l’appel aux marchés financiers. Les pouvoirs publics doivent pouvoir structurer les filières et inciter les investissements.

La filière du bâtiment face à la transition énergétique

Le projet de loi sur la transition énergétique va accélérer les travaux de rénovation thermique. Selon les experts de Xerfi, ce segment devrait représenter plus de 25% du chiffre d’affaires total des travaux d’entretien-amélioration en 2017, soit 12 milliards d’euros (+ 3 points par rapport à 2013).

La « montée en puissance des questions environnementales » se traduit par le déploiement de nombreux signes de qualité tels que les certifications HQE, la mention RGE ou encore les labels (Effinergie par exemple).

Déjà avec la RT2012, les professionnels ont dû s’adapter aux nouvelles obligations, monter rapidement en compétences et anticiper les exigences futures pour créer des bâtiments à énergie positive.

Innover en matière d’écoconstruction et de méthodes de travail devient indispensable, tout comme le développement de partenariats qui soutiennent des projets dans le domaine de la ville durable.

Les modes de financement sont eux aussi variés : éco-prêt à taux zéro, crédit d’impôt transition énergétique, certificats d’économie d’énergie (CEE) ou encore contrats de performance énergétique (CPE). Dans un futur proche, la généralisation du tiers financement et l’accomplissement du projet de la Société de financement de la transition énergétique (SFTE) pourraient venir dynamiser le marché.

R.C

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