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Grévistes du métro parisien : Vinci cherche une « solution durable »

Publié le 26 janvier 2017

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Cela fait déjà plusieurs jours qu’une quarantaine d’ouvriers intervenant sur le chantier du métro parisien sont en grève. Leurs revendications ? Être payés, tout simplement. En effet, ces salariés de la Sogea, filiale de Vinci, presque tous non déclarés, n’ont pas été rémunérés depuis 2 à 8 mois – une « situation scandaleuse », selon la CGT-Construction. Souhaitant mettre un terme à cette situation problématique, Vinci annonce aujourd’hui « étudier les conditions d’une embauche ». Précisions.
Grévistes du métro parisien : Vinci cherche une « solution durable » - Batiweb
Depuis lundi minuit, trente-deux travailleurs, principalement d’origine turque, refusent de poursuivre le chantier du métro parisien sur lequel ils ont été mobilisés par l’entreprise FH service, sous-traitant de Sogea TPI, filiale du Groupe Vinci.

En cause : ces ouvriers, « quasiment tous non déclarés » selon la CGT-Construction, n’ont pas été payés depuis 2 à 8 mois selon les cas. Soutenant cette grève, Christian Renard, responsable de l’union syndicale de la construction CGT-Paris, avait suggéré que Vinci embauche ces salariés afin de faire cesser ce mouvement social. Une proposition qui n’est visiblement pas tombée dans l’oreille d’un sourd.

Vers une embauche des ouvriers en grève ?

Jugeant lui aussi cette « situation inacceptable », le groupe français a finalement fait part de sa volonté d’« étudier les conditions d’une embauche » des ouvriers grévistes. En effet, Vinci a annoncé qu’une réunion serait organisée entre Sogea TPI et les représentants du personnel afin d’aborder, notamment, « le point relatif aux salaires impayés à ce jour ».

Précisant que les travailleurs sont tous « en situation régulière en France », Vinci a reconnu ces « retards dans le paiement de leurs salaires » et annoncé vouloir trouver une « solution durable ».

La Capeb scandalisée

De son côté, Patrick Liébus, président de la Confédération de l’artisanat du bâtiment (Capeb), a lourdement sanctionné les conditions de travail « scandaleuses » et « incompréhensibles » des ouvriers.

« Quand une entreprise répond à un appel d’offres à la RATP ou sur des marchés publics quels qu’ils soient, on vérifie que ses sous-traitants sont en règle. Là on voit que des personnes ne sont pas déclarées pour certaines par l’entreprise qui les emploie en sous-traitance, sur un chantier où il y a peut-être des risques physiques ou pour la santé », déclare-t-il.

Patrick Liébus est également revenu sur la responsabilité de la RATP, qui, « à partir du moment où elle sait qu’il y a sur ses chantiers des salariés de sous-traitants qui sont traités de cette façon-là, devrait s’engager ». Et à la régie de transports en commun de lui répondre que « ses obligations contractuelles » à l’égard de Sogea étant remplies, elle s’apprêtait à « porter plainte contre X pour le préjudice subi ».

F.C (avec AFP)
Photo de Une : ©Fotolia

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