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L'industrie du panneau de bois mesure son impact environnemental

Publié le 22 octobre 2009

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L'analyse du cycle de vie des panneaux de bois réalisé par l'Institut FCBA met en avant un certain nombre de points particulièrement intéressants en matière d'impact environnemental. L'occasion pour l'industrie du panneau de bois de souligner, avant Copenhague, que récompenser le stockage du carbone est aussi important qu'en pénaliser l'émission.
L'industrie du panneau de bois mesure son impact environnemental - Batiweb
L'Union des Industries de Panneaux de Process, syndicat professionnel des fabricants de panneaux à base de bois, a présenté le 20 octobre les conclusions de l'analyse de cycle de vie qu'elle a commandée à l'Institut technologique FCBA. Cette analyse met en avant un certain nombre de points particulièrement intéressants en matière d'impact environnemental comme par exemple, l'empreinte carbone d'un seul mètre cube de ces panneaux qui permet de compenser le CO2 émis par une voiture pendant 2000 kilomètres (la phase de recyclage n'est pas intégrée dans cette analyse).

« Les débats actuels ne tournent qu'autour de « taxes » ou de limitation », explique Dominique Coutrot, Délégué général de l'UIPP. C'est en effet une piste. Mais pas la seule. Pourquoi oublie-t-on de parler d'une approche « positive », celle des incitations possibles et des récompenses ? « Reconnaître l'effet de levier que représentent dans la lutte contre l'effet de serre les produits qui stockent du carbone, tels que les produits à base de bois, est une deuxième piste, un atout pour les pays où la forêt est bien gérée, tels que la France. Ne l'oublions pas, avant Copenhague » précise Dominique Coutrot.

Les impacts situés majoritairement à la phase de production

Pour mesurer cet effet de levier, l'UIPP a choisi l'analyse du cycle de vie, un type d'étude détaillant les différents impacts environnementaux « du berceau à la tombe » (sa mise en décharge et sa revalorisation) des panneaux à base de bois utilisés dans le bâtiment. Chaque m3 de panneau posé permet de compenser entre 411 et 600 kg eq CO2 (509 en moyenne), l'équivalent de la pollution carbone d'un véhicule de tourisme parcourant 2000 kilomètres en France ! Point fort qui s'ajoute à celui consistant à utiliser principalement une matière première renouvelable : le bois.

Pour la plupart des indicateurs, il apparaît que la phase de production est la phase la plus impactante, note le rapport. C'est l'utilisation du mélange collant qui est la plus sensible, démontre l'étude. Ces mélanges représentent 8% seulement de la masse des panneaux, mais pour de 50% de la partie « mauvaise note » de chaque indicateur : énergie non renouvelable, épuisement des ressources, impact changement climatique d'origine fossile. Les recherches menées actuellement sur la substitution d'une partie de ces résines issues du pétrole par des résines issues de matières premières renouvelables (colza,...) devraient permettre peut-être une amélioration de ce point fait remarquer l'UIPP. Pour un même panneau, selon qu'il est livré brut ou surfacé mélaminé, les impacts varient considérablement. En effet, l'étape de surfaçage influence de façon importante les résultats, alors que cet élément ne représente que 3% de la masse du panneau.

Bruno Poulard

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