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Le monde HLM se mobilise pour un logement social « durable et inclusif »

Publié le 16 septembre 2020

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L’Union sociale pour l’habitat a réuni, le 15 septembre dernier, les acteurs du mouvement HLM pour parler « relance ». A cette occasion, une alliance européenne est née pour un logement social « durable et inclusif ». Le partenariat signé par l’USH, la Banque des Territoires, la Banque européenne d’Investissement et la Banque de Développement du Conseil de l’Europe, permettra à l’ensemble des opérateurs de logement social d’accéder aux financements européens. Il doit également contribuer à mobiliser des fonds pour renforcer la lutte contre le changement climatique.
Le monde HLM se mobilise pour un logement social « durable et inclusif » - Batiweb

Intitulée « Les HLM, acteurs de la relance », la journée du 15 septembre organisée par l’USH, a permis au secteur de réaffirmer son rôle dans la construction d’une société « durable » et inclusive. L’Union a d’ailleurs présenté les propositions formulées par plus de 300 participants, des propositions qui répondent aux enjeux du Plan de relance. 

 

Parmi elles, faire du logement social « un atout dans la lutte contre le changement climatique », « gagner en agilité pour engager une relance responsable au plus près des territoires », « mettre la performance économique au service de la mission sociale » et rappeler combien « le logement social est un bien de première nécessité au service de la solidarité et de la cohésion territoriale ». 

 

L’événement a également été l’occasion d’annoncer le lancement d’une « alliance européenne » pour permettre là encore aux bailleurs d’être acteurs de la relance et de la cohésion sociale. Fruit d’un partenariat entre l’USH, la Banque des Territoires, la Banque européenne d’Investissement et la Banque de Développement du Conseil de l’Europe, l’initiative doit permettre à l’ensemble des opérateurs de logement social en France d’accéder aux financements européens pour les projets d’investissements de long terme, quels que soient leur taille et leur localisation territoriale. 

 

A travers les financements de la BEI et de la CEB, les partenaires souhaitent renforcer plus encore la lutte contre le changement climatique et contribuer à une plus grande inclusion sociale. 

 

« Des relations » Etat/HLM à renforcer 

 

La journée a compté sur l’intervention de la ministre en charge du Logement, Emmanuelle Wargon. Revenant sur le volet « rénovation » et « énergie » du Plan de relance, elle a rappelé que la « crise sanitaire et le confinement ont mis en avant, peut-être comme jamais, le sujet des conditions de logement. Vous avez été au rendez-vous au plus fort de la crise, en assurant la continuité des missions de service public, en mettant en place de nouvelles organisations de travail, en renforçant l’accompagnement social, en faisant preuve de souplesse et de discernement dans le traitement des situations difficiles ». « Je connais la tradition d’innovation du logement social. L’innovation sociale et technique est dans votre ADN », a-t-elle poursuivi, remerciant également le mouvement HLM pour sa participation « au financement du fonds d’accompagnement vers et dans le logement » dans le cadre de la stratégie Logement d’abord. 

 

Se référant à la construction de logements, elle s’est dite consciente « qu’il faut éviter un trou d’air (…). Par ailleurs, je suis convaincue des besoins de création d’une offre nouvelle de logements à loyers ou prix maîtrisés là où la demande n’est pas satisfaite. Pour le développement de ces logements abordables, le logement social tient évidemment une place majeure ». 

 

Concernant les projets en cours et l’objectif de 110 000 logements sociaux agréés, la ministre dit s’être rapprochée des préfets pour assurer « le suivi dynamique et ciblé de l’exécution de la programmation » afin de rattraper les retards dus à la crise sanitaire, et pour qu’ils fassent preuve « de fermeté » en cas de non-respect des obligations fixées par la loi SRU. 

 

Emmanuelle Wargon a également évoqué le dispositif PTZ qui arrive à échéance fin 2021. « Il sera prolongé et dans ce cadre nous devons voir qui aider en priorité, et comment améliorer l’effet de levier en période de taux bas ». 

 

La ministre a insisté sur l’importance de travailler ensemble sur chacun des sujets. « Je souhaite que nous y travaillions dans une relation de confiance réciproque, comme j’ai pu dire aux présidents de fédérations dès le mois de juillet (…). Je veux que nous avancions ensemble à bonne marche sur les chantiers structurants mis en place par la loi Elan ». Le regroupement des bailleurs tout d’abord, une réforme « bien engagée » puisque près de la moitié ont finalisé leur projet. Et aussi la réforme des attributions de logements, « un réel levier dynamique pour l’accès, la mobilité et la fluidité du parc ». 

 

Emmanuelle Wargon a enfin attiré l’attention des acteurs du logement social sur deux thèmes qui ne font pas l’unanimité : la réforme des APL et « le sujet spécifique d’Action Logement ». Elle a rappelé qu’à compter du 1er janvier 2021, la réforme des APL entrera en vigueur. « Il s’agit d’une réelle réforme de justice sociale (…). Je comprends que certains d’entre vous aient des inquiétudes sur l’impact qu’aura cette réforme sur la relation que vous avez avec vos locataires. Cependant, cette évolution me semble profondément juste puisque cela concernera des ménages dont les ressources auront évolué ». Pour ce qui est d’Action Logement, elle a promis que « le dialogue s’engagera sur la base de leurs propositions ». 
 

R.C
Photo de une : ©Adobe Stock 

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