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Révolution numérique : les énergéticiens doivent suivre la tendance

Publié le 03 novembre 2015

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Capgemini, cabinet de conseil, en partenariat avec les équipes de recherche Global Markets de Natixis, I4CE et CMS bureau Francis Lefebvre, a publié la 17e édition de son étude annuelle, l’Observatoire Européen des Marchés de l’Energie. D’après l’étude, dans un contexte « morose » où le prix des énergies est bas, les énergéticiens doivent adopter la révolution numérique pour relancer leur compétitivité.
Révolution numérique : les énergéticiens doivent suivre la tendance - Batiweb
Les utilities doivent tirer profit du digital pour se transformer et gagner en compétitivité. C’est une des conclusions énoncées par le cabinet de conseil Capgemini dans son étude annuelle de l’Observatoire Européen des Marchés de l’Energie.

Les marchés européens de l’électricité et du gaz sont en effet confrontés à une transition énergétique qui a un impact direct sur leur modèle économique.

Afin d’améliorer leur compétitivité, il devient nécessaire que les utilities « mettent pleinement et rapidement en œuvre leur transformation digitale parce qu’elle leur permettra de s’adapter à la nouvelle donne des marchés », avance Perry Stoneman, responsable du secteur chez Capgemini, dans un communiqué.

Selon Capgemini, transition énergétique et révolution numérique seraient donc deux mutations complémentaires puisqu’elles permettraient à des sociétés de se transformer en profondeur et donc de voir leurs modèles d’activité évoluer.

Dans le cas d’utilities tels que EDF ou encore Engie, l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché énergétique font qu’elles doivent s’adapter rapidement aux nouvelles tendances du marché.

Energies renouvelables, compteurs communicants, autoconsommation, production électrique décentralisée, mesures de maîtrise de l’énergie, étant quelques unes des mutations induites par la transition énergétique.

« Si les utilities veulent être des promoteurs de la maîtrise de l'énergie, il faut qu'elles s'appuient notamment sur les objets connectés. Elles ont tout intérêt à s'y mettre, d'autant plus qu'elles ont des branches services (d'efficacité énergétique) qui sont de plus en plus significatives », explique à l’AFP Colette Lewiner, conseillère énergie du président de Capgemini.

En outre, « au-delà du modernisme, de la tendance, le digital leur permettra de faire des économies de coûts », a-t-elle ajouté, avec toutefois un risque en termes d'emplois en leur sein ou chez leurs sous-traitants.

Une transition énergétique laborieuse

Les hydrocarbures sont boudés, les marchés de gros de l’électricité et du gaz, déprimés. A cela s’ajoute la baisse spectaculaire des prix du pétrole, et donc la baisse des prix de ces énergies.

La situation plonge les utilities dans une forte crise financière et ne permet pas le développement rapide des énergies renouvelables et donc le remplacement des hydrocarbures.

Les analystes de Natixis déclarent que « la situation financière des Utilities reste difficile et leurs performances boursières sont médiocre (…). Dans ce contexte, les Utilities européennes ont pris ces dernières années diverses initiatives de renforcement bilanciel tels que les cessions d’actifs et les émissions de dettes « hybrides ». Toutefois, malgré ces initiatives, les niveaux d’endettement restent élevés ».

Au-delà du développement des énergies renouvelables freiné par la baisse des prix, Capgemini insiste sur l’importance d’harmoniser les différentes mesures prises par l’Europe afin de réduire les émissions de CO2. Accélérer la réforme du marché européen du carbone et mettre en place des politiques cohérentes, sont nécessaires pour inciter l’investissement dans les technologies propres.

Actuellement, les investissements sont peu nombreux alors qu’ils devraient atteindre les 1100 milliards d’euros d’ici 2025 pour les infrastructures électriques et gazières, nous précise le communiqué de Capgemini.

« Le renforcement de l’Europe de l’énergie annoncé début 2015, ne prévoit pas de mesures assez rapides et concrètes pour rétablir un marché cohérent et améliorer la sécurité d’approvisionnement » explique Colette Lewiner.

Capgemini considère que pour redonner de la cohérence au marché du carbone il faut introduire un organe central de régulation et de gestion à l’échelle européenne équivalent à « une banque centrale », et mettre en place de nouvelles normes et standards d’efficacité énergétique des bâtiments.

Enfin, en ce qui concerne l’amélioration de la sécurité d’approvisionnement, le cabinet de conseil est pour la poursuite de l’exploration des gaz de schiste (source domestique de gaz), le financement de la mise en place d’un réseau de transport d’électricité intelligent, et le développement de moyens de stockage d’électricité compétitifs avec le réseau électrique.

R.C

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