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Un regain d'optimisme chez les chefs d'entreprise sur l'état de leur activité

Publié le 08 juin 2015

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Les chefs d'entreprise des PME françaises sont moins inquiets pour le développement de leur propre activité au mois de mai, même s'ils restent pessimistes sur la situation économique globale, révèle le dernier baromètre de KPMG et de la CGPME. Analyse des données récoltées auprès de 403 dirigeants d'entreprises de 100 à 500 salariés sur leur besoin de financement et leur accès au crédit.
Un regain d'optimisme chez les chefs d'entreprise sur l'état de leur activité - Batiweb

Le pessimiste serait-il en train de diminuer chez les chefs d'entreprise ? Selon le dernier baromètre de KPMG et de la CGPME, 44 % des dirigeants de PME sont encore « inquiets » pour leur propre activité mais cet indice est en baisse de 9 points au mois de mai, atteignant son niveau le plus bas depuis début 2012.

Corrélée à cette diminution du pessimisme, les chefs d'entreprises font face à moins de difficultés, notamment au niveau des problèmes de trésorerie (30 % sont concernés soit 4 points de moins par rapport à mars) et de la hausse des prix des fournisseurs (41 %, -2 points). En revanche, ils ne sont que 22 % à ressentir les effets sur leur carnet de commandes de la reprise économique annoncée. Une majorité des dirigeants de PME est en effet toujours confrontée à une baisse de chiffre d’affaires (53 %, -1 point).

Résultat : leur inquiétude sur la situation économique du pays progresse de 6 points en trois mois. 84 % se disent « inquiets » dont 21 % « très inquiets ».

« Ce ressenti négatif et la baisse du chiffre d'affaires couplés aux contraintes réelles que subissent les patrons de PME sur le terrain ne sont pas de nature à lever les freins à l'embauche et à améliorer les chiffres catastrophiques du chômage », analyse François Asselin, président de la CGPME.

Des besoins de financement en net recul

Alors que les besoins de financements étaient en forte expansion en mars, ils retrouvent leur niveau de début d'année en mai (64 %, -10 points en deux mois). Ils sont davantage orientés vers les investissements, tandis que pour l'exploitation ils se situent à leur niveau le plus bas constaté depuis mars (31 % ; -14 points).

66 % des chefs d'entreprise ont l'intention de solliciter des crédits d'investissements pour le remplacement ou l’entretien de leurs matériels et locaux, un score en hausse de six points depuis le mois de mars et de 12 points depuis janvier, mais équivalent à celui enregistré en mai 2014 (65 %). A contrario, une diminution des demandes liées aux investissements d’équipement (38 %, -6 points en deux mois), d’innovation (22 %, -2 points) et de développement (18 %, -4 points) est constatée.

« Cette répartition des intentions d’investissement souligne que l’accent est beaucoup plus mis sur le maintien ou la pérennité que sur l’innovation ou la conquête de nouveaux marchés », commente Jacky Lintignat, Directeur Général de KPMG.

Le BTP impacté sur l'accès au crédit

De manière générale, les dirigeants interrogés font part dans les mêmes proportions qu’en mars dernier d’un sentiment d’impact négatif de la situation économique sur leur accès au crédit (39 %) et du constat d’au moins une mesure de durcissement de la part de leur banque (75 %).



Ce sentiment est cependant plus ou moins partagé selon la taille et le secteur d'activité de l'entreprise. Il est fortement prégnant dans le secteur du BTP (52 %) ainsi que dans les communes rurale (42 %). De plus, les structures de 10 à 19 salariés (81 %), le secteur des services (84 %) et l’agglomération parisienne (83 %) se sentent davantage impactés par l'augmentation des exigences des banques.

Dans ce contexte, un dirigeant sur deux de PME fait part de son intention d’examiner les conditions de banques concurrentes (46 %). 36 % envisagent même de réexaminer leur ligne de crédit.

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