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Un nouveau musée japonais à Bruxelles

Publié le 04 avril 2006

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Il aura fallu dix-sept ans de patience à Chantal Kozyreff, conservateur des collections japonaises aux Musées royaux d'art et d'histoire (MRAH), pour voir se réaliser son projet. Désormais, les trésors du Musée du cinquantenaire - l'appellation plus courante des MRAH -, soit douze mille objets, pourront être montrés.
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Ils ne l'étaient plus depuis 1987, date de la fermeture de la collection japonaise du musée. Ce bel ensemble, essentiellement de la période Edo (1600-1868), comprend notamment des milliers d'estampes et résulte pour une grande partie de dons, pour une autre d'acquisitions.

Ce dernier bâtiment avait été conçu comme remise et garage pour la clientèle du restaurant, que devait être le Pavillon chinois, dans les plans de Léopold II. Mais ce projet ne s'étant pas réalisé, l'annexe du Pavillon chinois resta sans affectation et, par conséquent, fermée au public depuis son achèvement en 1907.

Or, cette dépendance s'est avérée idéale pour exposer les riches collections d'art japonais que détiennent les Musées royaux d'Art et d'Histoire, mais qu'ils ont dû placer en réserve depuis 1988. Aussi, dès 1990, les Musées ont-ils projeté de les réhabiliter. En effet, le caractère purement fonctionnel du bâtiment confère à l'intérieur une sobriété en harmonie avec l'art japonais classique; en outre, ses volumes diversifiés et sa distribution équilibrée se prêtent très bien à une présentation d'objets de formats très variés.

Ainsi, la grande salle centrale, prévue pour garer des voitures hippomobiles et automobiles, convient-elle parfaitement à la mise en valeur des armures et de l'équipement militaire. Les petites selleries s'adaptent tout à fait au raffinement précieux de petits objets à voir de très près, tels que boîtes en laque, sculptures miniatures et garnitures de sabres; d'autre part, les écuries offrent le recul nécessaire pour admirer à loisir paravents et peintures, costumes et meubles. Quant aux tribunes, leur répartition permet d'y encastrer les oeuvres bouddhiques et d'y aménager des aires de repos. Enfin, les fenils dispensent une atmosphère lumineuse, propre à faire jouer les harmonies colorées des estampes et le chatoiement de la céramique.

A noter que les quelque 12.000 pièces que compte la collection japonaise ne seront jamais exposées toutes à la fois. Leur bonne conservation exige en effet une rotation régulière. Que le public n'en soit pas déçu. Au contraire, plutôt que de le lasser par la vision constante des mêmes oeuvres, cette politique offre l'avantage de réveiller périodiquement son intérêt, grâce à une découverte progressive de cet important patrimoine.

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