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Un «club des maires reconstructeurs» pour s'attaquer notamment au logement social

Publié le 29 janvier 2015

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L'ex-ministre et candidate UMP aux régionales, Valérie Pécresse a lancé mercredi un «club des maires reconstructeurs» d'Ile-de-France, qui regroupe déjà 70 édiles de droite affichant leurs ambitions en matière de logement et notamment de logements sociaux. Plus de la moitié d'entre eux, nouvellement élus en 2014, avaient annulé dès leur prise de fonction, des opérations immobilières revendiquant une volonté de faire «du beau logement social.»
Un «club des maires reconstructeurs» pour s'attaquer notamment au logement social - Batiweb
Ils sont soixante-dix. Regroupés au sein d'un «club des maires reconstructeurs» d'Ile-de-France, lancé mercredi par Valérie Pécresse, ils représentent deux millions d'habitants dans les huit départements de la région francilienne. Leur but ? « Montrer le vrai visage des maires UMP et centristes » a expliqué l'ex-ministre et candidate UMP aux régionales avant de souligner qu'« ils veulent du logement et sont loin de la frilosité qu'on leur prête.».

Parmi ces soixante-dix édiles, quarante-deux ont été nouvellement élus en 2014 et ont annulé, dès leur prise de fonction, des opérations immobilières représentant 4 600 logements. Ces décisions avaient suscité des inquiétudes, compte tenu de la pénurie de logements en région parisienne, notamment sociaux.

78 800 logements construits lors de la mandature

« Ils en ont annulé 4 600 mais ils en portent 23 700, soit 19 100 supplémentaires, alors qu'on ne vienne pas nous dire qu'ils ne veulent pas construire! » a lancé Valérie Pécresse. « Et si on ajoute les 33 000 logements en cours dans l'ensemble des municipalités (du club), ce sont 78 800 logements qui seront construits lors de la mandature », sans précision sur la part des logements sociaux dans cet ensemble.

A l'instar de Michel Herbillon, député maire de Maison-Alfort, dans le Val-de-Marne, ces maires revendiquent de vouloir faire « du beau logement social, diffus dans les quartiers» pour assurer « mixité sociale » et «qualité de vie» sans détruire les quartiers pavillonnaires qui font «le charme et l'identité de nos communes ».

Pascal Thévenot, maire de Vélizy-Villacoublay, a « été élu sur un contre-projet d'urbanisme » et rappelle que « les premiers à soutenir la défense d'un quartier pavillonnaire étaient les habitants » des HLM voisins. « On va déconstruire une dalle pour des logements à vivre », a-t-il avancé.

« Eviter les ghettos »

Car un de leurs credos est « d'arrêter de faire du logement social là où il y en a déjà trop pour éviter les ghettos » surtout si les transports en commun, notamment ceux du Grand Paris Express, n'arriveront pas avant 2025 ou 2030. Mais d'en faire en concertation avec les habitants et avec une « qualité architecturale ».

Ainsi Vincent Jeanbrun, tout jeune maire de L'Haÿ-les-Roses, revendique d'avoir bloqué « un projet de 70 000 m2 sur une petite parcelle sans voirie et sans équipement, du ghetto sur du ghetto » pour un projet alternatif « où l'Anru (agence de rénovation urbaine) m'a suivi ».

A Chatou, commune cossue des Yvelines qui plafonne à 14% de logements sociaux (contre 25% obligatoire de par la loi), « on y va, on augmente mais on a un problème de foncier disponible, alors on fait sur des parkings, sur des terrains de maisons (récupérés quand elles se vendent) : on est conscient que c'est un enjeu national, on se fait engueuler par notre population mais on fait de la pédagogie », a fait valoir Ghislain Fournier.

A. LG (avec AFP)
© sylv1rob1 (Fotolia)

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