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UE : des bâtiments « zéro énergie » à partir de 2019 ?

Publié le 27 avril 2009

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Le Parlement européen a proposé que tous les nouveaux bâtiments construits dans l'UE à partir de 2019 soient capables de produire leur propre énergie. Les députés demandent aussi davantage d'investissements publics dans les bâtiments économes en énergie.
UE : des bâtiments « zéro énergie » à partir de 2019 ? - Batiweb
D'ici au 31 décembre 2018 au plus tard, les Etats membres devront veiller à ce que tous les nouveaux bâtiments construits produisent autant d'énergie qu'ils en consomment, par exemple grâce à des panneaux solaires ou des pompes à chaleur, indique le rapport adopté à une large majorité par 549 voix pour, 51 voix contre et 26 abstentions. L'idée de tels bâtiments "zéro énergie" avait déjà été avancée par la Commission européenne, mais elle n'avait pas fixé de date. La proposition du Parlement, adoptée jeudi lors d'un vote en première lecture, ne s'appliquera toutefois que si les Etats membres donnent aussi leur feu vert.

Les députés demandent aussi aux Etats membres de fixer des objectifs nationaux intermédiaires pour les bâtiments déjà construits, c'est-à-dire de fixer des pourcentages minimaux de bâtiments dont la consommation d'énergie devra être nulle d'ici respectivement 2015 et 2020. Les bâtiments "zéro énergie" sont ceux « dont la consommation d'énergie primaire est inférieure ou égale à leur production propre d'énergie », du fait de leur « très haut niveau d'efficacité énergétique ». La Commission européenne devrait proposer d'ici fin 2010 une définition précise de ces « bâtiments dont la consommation d'énergie primaire est nulle », ajoute le projet de directive tel qu'amendé par les parlementaires.

L'installation de « compteurs intelligents »

Lors de rénovations en profondeur ou du remplacement d'éléments tels que châssis, chaudières ou systèmes d'air conditionné, les bâtiments devront être mis au moins aux normes minimales de performance énergétique en la matière, selon le texte. Les députés entendent par « rénovation en profondeur », des travaux couvrant plus de 25% de la surface d'un bâtiment ou impliquant un coût total supérieur à 20% de la valeur d'un bâtiment. Selon la directive, les normes minimales en matière de performance énergétique devront être fixées par les Etats membres. Toutefois, la Commission devra établir une méthodologie commune pour le calcul de la performance énergétique des bâtiments d'ici au 31 mars 2010, ajoutent les députés.

Les Etats membres devront aussi fixer des normes minimales de performance énergétique pour les résidences de vacances utilisées moins de quatre mois par an, selon les députés, qui veulent supprimer les exemptions proposées pour ce type de bâtiments. Devraient toutefois être exclues de la directive : les petites maisons (moins de 50m2 de surface au sol), les lieux de culte, les locaux temporaires utilisés pour moins de 18 mois, les ateliers et les bâtiments agricoles consommant peu d'énergie et les bâtiments historiques protégés pour lesquels des mesures d'amélioration de l'efficacité énergétique affecteraient le caractère de manière inacceptable.

Le Parlement demande aussi l'installation de « compteurs intelligents » dans tous les nouveaux bâtiments ou tous ceux devant subir une rénovation en profondeur. Ces compteurs intelligents mesurent à la fois la quantité d'énergie consommée et la période de la journée à laquelle intervient cette consommation, un système qui peut permettre, par exemple, de faire bénéficier les consommateurs de tarifs de nuit moins élevés.

Bruno Poulard

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