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Ascensoristes, le combat d'une profession

Publié le 10 avril 2009

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Les ascensoristes ont souffert d'une mauvaise presse récemment, principalement en raison d'une série de pannes, notamment celles de Grigny fin 2008 où 5.000 personnes étaient privées d'ascenseurs. Pourtant la profession s'active pour que les mentalités évoluent et que la législation avance. Le point avec la Fédération des Ascenseurs.
Ascensoristes, le combat d'une profession - Batiweb
Dans le contexte actuel, la tendance serait plutôt au retournement, selon Gérald Roux, président de la Fédération des Ascenseurs (FA) qui donnait une conférence hier matin au sein de son siège parisien, boulevard Malesherbes. Conséquence : "on va assister à une reconversion des monteurs qui vont devoir s'adapter pour faire de la modernisation du parc en plus de l'installation en neuf".

Le gros enjeu est en effet l'entretien du parc existant, avec ses 500.000 appareils en usage, dont la moitié a plus de 25 ans et un quart a plus de 40 ans. La mise en œuvre de la législation de 2003 sur la Sécurité des ascenseurs existants prévoit trois volets : renforcement des conditions d'entretien, travaux de mise en sécurité (17 mesures techniques pour 3 échéances : 2010 – 2013 – 2018) et contrôles techniques. "Les échéances sont en voie d'être tenues", selon la FA qui insiste pour que celles-ci ne soient pas encore retardées par le législateur. Précision : un amendement récent prolonge de 15 à 18 ans le déroulement global du plan. Pour la fédération il s'agit d'un signal démobilisateur et inopportun car "des risques graves perdurent, le parc continue de vieillir, les attentes des usagers évoluent, la situation d'avancement ne le justifie pas et le bon déroulement du plan risque d'être perturbé".

Mauvaise presse

Récemment, si l'on a parlé des ascensoristes, c'était plutôt en mal. A qui la faute ? Les médias, selon Jean-Pierre Cadeau, secrétaire général de la FA, qui ont titré 'la grand panne' lors des évènements de Grigny (91), fin 2008. Explications : "Ceux-ci sont dus à deux ascenseurs âgés de 40 ans qui étaient tombés en panne. Par principe de précaution – que nous ne contestons pas – la préfecture avait choisi de fermer d'autres ascenseurs du même type. Du coup, 5.000 personnes s'étaient retrouvé à pied..." L'occasion aussi de faire le point sur la question, et d'arrêter amalgames et confusions. En effet, un arrêt d'ascenseur ne signifie pas forcément une panne, rappelle M. Cadeau. "Voir un agent intervenir sur un ascenseur dans votre copropriété ne veut pas dire qu'il y a eu une panne. Il s'agit le plus souvent d'un entretien de routine..." Visites d'entretien préventives qui ont lieu toutes les six semaines.

Par ailleurs, et en prenant bien en compte de grandes disparités (des sites, de l'âge et l'état des installations, de leurs conditions d'utilisations), on compte en moyenne trois pannes par an et par appareil. Seuls 10% concernent des personnes bloquées, entraînant une réaction dans l'heure du "SAMU de l'ascenseur", qui intervient jour et nuit, sept jours sur sept. Dans les autres cas, une intervention est réalisée dans la journée, dont 70% se concluent par une remise en service immédiate. Les autres prennent de quelques jours à quelques semaines.

Laurent Perrin

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