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Même le béton devient intelligent !

Publié le 06 décembre 2006

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Deux entreprises japonaises ont annoncé mardi avoir développé un béton intégrant des étiquettes électroniques porteuses d'informations sur la capacité des constructions à résister aux séismes.
Ce "béton intelligent", destiné à simplifier les vérifications du degré de résistance des bâtiments dans un pays régulièrement secoué par de violents tremblements de terre, est l'oeuvre du fabricant de matériaux avancés Sumitomo Osaka Cement et du laboratoire de recherches informatiques YRP.
En approchant un terminal de lecture d'étiquettes électroniques ("tag RFID") de type "ucode" conçue par YRP devant un bâtiment construit avec le "béton à neurones électroniques" de Sumitomo Osaka Cement, les informations stockées dans l'étiquette sont lues et énoncées à haute-voix par le terminal.

"Les caractéristique d'un béton dépendent des composants et de la façon dont ils sont mélangés", explique Sumitomo Osaka Cement. "Pour connaître la qualité et le degré parasismique, nous procédons à des tests techniques dont les résultats étaient jusqu'à présent relevés à la main par un ingénieur", poursuit l'entreprise. Avec le nouveau système, "les données sont directement enregistrées dans les étiquettes électroniques", ce qui évite les erreurs et les fraudes, ajoute-t-elle.

Sont notamment stockées les divers critères de qualité du béton: composition précise, date, lieu et façon dont il a été fabriqué. "Il s'agit d'un outil de traçabilité du béton", résume YRP. L'emploi de ce "béton intelligent" dans les constructions permettra aux autorités de contrôler plus facilement le respect des normes parasismiques et de gérer plus simplement les bases de données afférentes, selon YRP.

Le laboratoire souhaite "créer à l'avenir un véritable système de traçabilité des constructions afin de donner à tous les citoyens la possibilité de vérifier par eux-mêmes (avec leur téléphone portable) les informations sur la qualité de leur habitation".

De récents scandales de falsifications de données parasismiques d'immeubles ont récemment choqué l'opinion publique au Japon, qui subit chaque année 20% des tremblements de terre les plus violents enregistrés dans le monde.

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