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17 personnes interpellées pour intrusion et dégradations dans une cimenterie Lafarge

Publié le 08 avril 2024

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Dix-sept personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue pour leur implication présumée dans une série d'intrusions et de dégradations survenues dans une cimenterie Lafarge à Val-de-Reuil (Eure) en décembre dernier.
17 personnes interpellées pour intrusion et dégradations dans une cimenterie Lafarge - Batiweb

« En début de matinée, les services d'enquête saisis ont procédé à l'interpellation de 17 personnes, suspectées d'avoir fait partie des auteurs des faits », a annoncé le procureur d'Évreux, Rémi Coutin, dan un communiqué. Seize des individus ont été arrêtés en Normandie, tandis qu'un seul a été appréhendé en Seine-Saint-Denis. Tous les suspects sont majeurs, précise le communiqué.

 

Plus de 450 000 euros de dégâts 

 

Le 10 décembre dernier, lors d’une journée nationale de mobilisation d’activistes climatiques contre les cimentiers, environ une centaine de personnes avaient pénétré sur le site industriel de Lafarge (groupe Holcim) à Val-de-Reuil, dans l'Eure. Ils étaient « vêtus de combinaisons blanches, les visages dissimulés et porteurs de gants », selon la même source. Ces individus avaient empêché un agent de sécurité de sortir de son local avant de causer « d’importantes dégradations ».

Des tags tels que « Demain sera sans béton ou ne sera pas », « Lafarge terroriste », « Le béton tue », ou encore « Drogués au béton ? Qui est votre dealer ? Macron ? Daesh ? JO ? », avaient été inscrits à différents endroits sur le site, selon les informations fournies par le parquet.

Les dégâts, estimés à plus de 450 000 euros, comprenaient notamment l’utilisation de mousse expansive, l’introduction de béton dans une arrivée d’eau, le renversement de billes de polystyrène, des sacs de ciments éventrés et des vites brisées.

Les activistes avaient pris la fuite à l’approche d’une patrouille de police du commissariat de Val-de-Reuil. Une enquête avait alors été ouverte pour séquestration, destructions/dégradations graves en réunion, participation à une association de malfaiteurs et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique sans incapacité.

Cette enquête est désormais entre les mains de la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) de la Direction nationale de la police judiciaire et de la Direction territoriale de la police judiciaire de Rouen.

En plus de l’incident survenu à Val-de-Reuil, le 10 décembre dernier a également été marqué par des manifestations devant d’autres sites Lafarge, notamment à Paris, dans le Maine-et-Loire, dans le Puy-de-Dôme, en Ardèche et dans l’Allier, pour dénoncer l’impact climatique de cette industrie.

 

Marie Gérald (avec AFP)

Photo de une : ©FIORA GARENZI / HANS LUCAS

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