L’usine Caterpillar de Gosselies, près de Charleroi, en Belgique, pourrait perdre 1.400 de ses 3.700 emplois, a annoncé la direction lors d’un comité d’entreprise extraordinaire. Une annonce qui intervient quelques semaines après que le groupe ait annoncé un chiffre d’affaire record de 49,93 milliards d’euros. Le bénéfice net du numéro un mondial des engins de chantier est en hausse de 15 %, à 4,3 milliards d’euros. Alors pourquoi une telle décision ?

« À l’heure actuelle, l’usine fabrique principalement des machines destinées à l’Europe, un marché où les perspectives de croissance sont limitées et où le ralentissement économique qui persiste depuis plusieurs années déjà met sous pression l’industrie dans laquelle elle est active », explique la direction. De plus, la structure de coûts de Caterpillar Gosselies est trop élevée. Il serait moins coûteux aujourd’hui d’importer des machines en Europe depuis d’autres usines du groupe que de les fabriquer à Gosselies.

S'inspirer du modèle de Grenoble

Ce schéma industriel est différent de celui de l’usine de Grenoble. Cette dernière fabrique des tracteurs à chaînes et des pelles sur pneus pour le monde entier, vendant même aux États-Unis. Moins exposée au marché européen, elle emploie 2.000 personnes et bénéficie d’un plan d’investissement de 40 millions d’euros étalé sur trois ans pour ouvrir deux nouvelles lignes de production, s’équiper d’une nouvelle cabine de peinture et moderniser l’atelier de mécano-soudure.

Un modèle qui pourrait inspirer Caterpillar dans la refonte de son usine belge. En attendant, la négociation syndicale est en cours.

LP (source Equipment-center)