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EPR Flamenville : Areva met en cause EDF pour le retard

Publié le 13 novembre 2008

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La mise en service de l'EPR de Flamanville interviendra en 2013, avec un an de retard, a indiqué hier la présidente du directoire du groupe nucléaire français Areva, Anne Lauvergeon, alors qu'EDF, maître d'œuvre du chantier, prévoit une mise en service en 2012.
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Interrogée sur France Inter mercredi, la présidente d'Areva Anne Lauvergeon a indiqué que le réacteur nucléaire de troisième génération (EPR) de Flamanville sera mis en service en 2013 et non en 2012 comme le prévoit EDF. Un retard a imputé au groupe énergétique selon elle. « C'est à EDF de s'exprimer sur le sujet. Nous, nous sommes, en ce qui concerne Flamanville, parfaitement à l'heure dans nos livraisons », a-t-elle affirmé.

Le groupe électrique n'était pas en mesure de commenter les déclarations de la présidente d'Areva mercredi. Malgré des retards dans le creusement du tunnel d'évacuation des eaux de refroidissement, EDF a toujours maintenu son objectif d'une mise en service en 2012 (voir article sur le sujet). Le groupe avait annoncé la semaine dernière avoir décidé d'adopter une méthode plus coûteuse que prévu pour accélérer l'avancement du chantier de Flamanville, et « retourner à l'échéance prévue » de mise en service en 2012.

Le groupe Areva a lui-même plus de deux ans de retard dans la construction de l'EPR finlandais, le premier du genre, dont il est maître d'œuvre. « Effectivement, nous avons du retard par rapport à une durée de construction qui était prévue à l'origine de 4 ans. On va le faire en six ans, six ans et demi, ça n'a rien d'extraordinaire », a reconnu Mme Lauvergeon. Les travaux, censés durer de 2005 à la mi-2009, devraient finalement s'achever en 2012. Concernant une éventuelle ouverture du capital d'Areva (dont l'Etat est actionnaire à 87%), Mme Lauvergeon a affirmé que le sujet n'était « pas complètement d'actualité à cause de la situation des marchés ». Areva « a toujours prôné l'idée qu'il fallait que l'Etat reste majoritaire mais que la participation de l'Etat pouvait fluctuer dans le temps », a-t-elle rappelé. « Cette décision ne nous appartient pas, elle appartient à l'Etat, a ajouté la présidente d'Areva.

Bruno Poulard (avec AFP)

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