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Immobilier : le parc ancien tient le marché et lui permet de résister

Publié le 11 décembre 2014

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La Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) a fait état mardi de transactions stables dans l'immobilier ancien pour l'année 2014, aux alentours de 720 000 selon ses estimations, soit légèrement mieux qu'en 2013. Dans le neuf, où le recul est fortement prononcé, le nombre d’appartements et de maisons de promoteur, vendues sur plan, ne devrait pas dépasser 85 000 en 2014, contre 89 315 en 2013. Détails.
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En matière d'immobilier, les chiffrent se suivent et se ressemblent. La Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) a dévoilé ce mardi ses prévisions pour l'année 2014, dans le cadre du Congrès de l’Immobilier à Paris, et ces derniers n’ont rien de réjouissant.

Sur l'année qui s'achève, la fédération professionnelle qui réunit 12 000 adhérents (administrateurs de biens, réseaux d'agences immobilières, aménageurs...), a comptabilisé 720 000 ventes de logements « existants » (anciens) soit quasiment autant (+0,3 %) qu'en 2013 (718 000).

Depuis la crise financière de 2008, le marché n'a pas retrouvé ses volumes de ventes annuels, qui dépassaient les 800 000 transactions, de 2004 à 2007, précise-t-elle.

En Ile-de-France, ces volumes de transactions ont même chuté de 25,4 % sur dix ans, à 133 187 cette année contre 179 000 en 2004, selon les chiffres de la Fnaim. « Les prix ont atteint un tel sommet en Ile-de-France, que cela a généré un véritable attentisme », a commenté Jean-François Buet, le président de la Fnaim, lors d'une conférence de presse. « Le marché n'est pas atone, mais il y a une grande disparité selon les secteurs », constate-t-il. « Aussi, on vend surtout des petits logements, en particulier à Paris, on fait beaucoup de petites ventes, le marché est plus difficile qu'il n'y paraît ».

Pour la France entière, ce recul des volumes de ventes sur 10 ans est de 12,5 %, et de 8,9 % en province.

Disparité géographique

De leur côté, les prix ont très légèrement reculé (-1,7 %) en 2014 comparé à 2013, pour s'établir à 2 456 euros le m2 selon les calculs de la Fnaim, basés sur les transactions de ses adhérents, contre 2 499 euros le m2.

Les taux de crédit exceptionnellement bas, avec un taux fixe à 2,85 % en moyenne au 3e trimestre, ont permis aux acquéreurs de réduire la durée de leur crédit, qui était de 17,5 ans au 3e trimestre, soit 14 mois de moins qu'en 2011, note la Fnaim.

Toutefois en trois ans, le pouvoir d'achat immobilier s'est surtout amélioré dans les villes peu dynamiques, où la demande de logements est faible, tandis qu'il stagnait voire régressait, dans les zones les plus attractives, à forte activité économique.

En 2014, pour un emprunt d'une durée de 18 ans, avec une mensualité fixe de 1 000 euros, on pouvait ainsi acheter à Besançon, un logement de 94 m2, contre 78 m2 en 2011 (+16 m2), de 119 m2 à Limoges (+15 m2) et de 70 m2 à Caen (+12 m2). A Bordeaux en revanche, ce pouvoir d'achat immobilier a régressé de 1 m2 à 47 m2, tandis qu'il augmentait marginalement à Paris (+2 m2 à 18 m2), Nantes (+3 m2 à 52 m2) ou Marseille (+3 m2 à 52 m2).

La Fnaim a également fait un point sur le prix des biens neufs. Selon la fédération, le prix de vente des appartements en VEFA a reculé de 0,9 % au 3e trimestre 2014 par rapport au 3e trimestre 2013 avec un prix moyen de 3 886 euros/m2. 84 220 ventes sur un an ont été comptabilisées au 3e trimestre 2014, soit une baisse de 20 % par rapport à ce que ce chiffre était en 2011.

A. LG (avec AFP)
© david-bgn (Fotolia)

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