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2008 : un « optimisme mesuré » pour la CAPEB

Publié le 14 janvier 2008

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En 2007, l'activité de l'artisanat du bâtiment a connu une croissance de 2,5 %, supérieure à celle de l'économie française. Cette tendance devrait se poursuivre, dans une moindre mesure, cette année. Fer de lance de l'économie, le secteur est l'un des poids lourds du marché du travail avec plus de 900 000 actifs, ce qui le place en première ligne pour les différents rendez-vous de l'agenda social 2008.
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En 2008, l'artisanat du bâtiment devrait bénéficier d'une croissance en volume qui se situerait autour de 2 %, chiffre qui contribue pleinement à la croissance de l'économie française. Le segment du neuf, en recul par rapport à 2007, resterait dynamique avec une croissance comprise entre 2,2 et 2,6 %. Le marché de l'entretien rénovation se maintiendrait à son niveau de 2007, dans une fourchette comprise entre 1,7 et 2,1 %. La croissance de l'activité de l'artisanat du bâtiment devrait donc conduire à une création nette d'emplois estimée entre 12 000 et 18 000 postes (intérim non compris).

Dans ce contexte, la CAPEB montre un « optimisme mesuré » :

« Si les mesures fiscales préconisées par le Rapport Grenelle 2, que Philippe Pelletier vient de transmettre à Jean Louis Borloo, sont retenues –notamment l'éco-prêt à taux zéro et les crédits d'impôts-, on peut favorablement en espérer les premiers effets dès le second semestre 2008. Néanmoins, pour cette année, il faut rester prudent en raison des risques de resserrement du crédit aux ménages et aux entreprises, suite à la situation engendrée par la crise des « subprimes » aux Etats-Unis. Le tout conjugué à l'augmentation des coûts des matières premières et des transports ! », explique Jean Lardin, président de la CAPEB.

Une bonne année 2007 pour l'artisanat du bâtiment

En 2007, l'activité en volume des entreprises artisanales du bâtiment a connu une forte croissance à + 2,5 % (comme en 2006). Cette activité s'est traduite par un chiffre d'affaires total de 78 milliards d'euros, soit 61 % de la branche bâtiment.

L'année 2007 a connu un démarrage en fanfare avec une activité du premier trimestre très dynamique (+ 3 %), qui s'explique entre autres par un hiver doux et un effet de rattrapage de l'activité par rapport à 2006. Les 2è et 3è trimestres ont affiché une croissance s'établissant à 2,5 %. Le 4è trimestre conclut l'année par une croissance de 1,8 %. La croissance tonique de 2007 ne peut pas pour autant masquer l'envolée des matières premières (cuivre + 26 %, étain + 24 %...) qui pèse sur les marges des entreprises. Si la construction neuve manifeste un léger ralentissement, l'entretien-amélioration s'est en revanche accéléré, passant de + 1,5 % à + 2 % entre le 2è et le 3è trimestre.

D'un point de vue structurel, et au-delà des aides à la pierre, il faut souligner le rôle essentiel de la TVA à taux réduit qui tire la croissance sur ce segment. Ce dernier est également porté par le niveau important des transactions immobilières (700 000 en 2007), qui ont généré d'importantes opportunités de travaux de rénovation.

La bonne santé des entreprises artisanales du bâtiment a ainsi permis la création de près de 25 000 emplois net en 2007. 1/4 des entreprises de 1 à 5 salariés et la moitié des entreprises de 6 à 9 salariés ont procédé à des embauches au cours de l'année. Pour celles comptant 10 à 20 salariés, ce chiffre monte à 2/3. Les métiers les plus concernés sont l'agencement – décoration – plâtrerie, le gros œuvre et la plomberie-chauffage.

Rappelons que la pénurie de main d'œuvre demeure et que 50 000 offres d'emplois restent non pourvues pour les petites entreprises du bâtiment.

L'artisanat du bâtiment, un partenaire social de poids

Compte tenu de ces bons résultats, les petites entreprises du bâtiment contribuent de manière significative au développement de la croissance française : créations d'emplois (+ 88 500 emplois nets depuis 2000) et créations d'entreprises (+ 47 600 depuis 2000). Elles entendent ainsi peser dans le dialogue social français à la mesure de leur poids et de leur dynamisme.

D'autant que la rentrée sociale s'annonce chargée : la modernisation du marché du travail, le financement et la représentativité des syndicats, ou encore la formation professionnelle figurent parmi les chantiers phares de ce début d'année :

« Les concertations et travaux qui débutent en janvier sur ces différents thèmes et les réformes qui devraient en découler constituent de vraies opportunités pour l'artisanat du bâtiment. Nous attendons les rendez-vous fixés par le Gouvernement avec impatience ! » souligne Jean Lardin.

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