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Immobilier : les disparités européennes

Publié le 10 juin 2009

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Une étude de Euler Hermes SFAC publiée hier estime que le secteur du bâtiment en France ne retournera pas à la hausse avant fin 2010. En Espagne, les ventes ont reculé de 16,5% au premier trimestre alors qu'au Royaume-Uni on commence à parler d'éclaircie.
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"Du fait de l'inertie inhérente au secteur, un redémarrage franc ne peut avoir lieu avant fin 2010", estime Nicolas de Buttet, responsable de la branche BTP de Euler Hermes SFAC, leader de l'assurance-crédit. En effet "la chute de la production de crédits ne va pas s'améliorer à court terme car Euler Hermes SFAC observe un repli de 40% des nouveaux crédits aux ménages et à l'habitat", souligne l'étude. Toutefois "la demande est moins mal orientée au deuxième trimestre 2009 car il apparaît que le taux de refus manifesté par les banquiers aux demandes d'emprunts, qui était passé d'environ 5% jusqu'à fin 2006 à 10-15% début 2008 et à 30% troisième trimestre 2008, est sans doute revenu aux environs de 20%".

Euler Hermes SFAC souligne la chute brutale des mises en chantier de logments neufs en France : 300.000 prévus en 2009 contre 435.000 en 2007, soit une baisse de 30% en deux ans. Autre sujet d'inquiétude : le nombre élevé de défaillances d'entreprises du secteur, avec une progression de +17% à fin avril 2009 pour le BTP et de +55% dans les services immobiliers. Outre une reprise à partir de fin 2010 pour la France, Euler Hermes SFAC prévoit un redémarrage du secteur du bâtiment en 2011 pour les Etats-Unis et en 2012 pour l'Espagne.

Recul en Espagne

En Espagne justement, les ventes de logements ont reculé de 16,5% au premier trimestre 2009 par rapport au quatrième trimestre 2008, selon les chiffres du ministère du Logement également diffusés hier. Un total de 104.703 logements ont été vendus au premier trimestre, contre 125.419 au quatrième trimestre de l'année passée, selon un communiqué. L'Espagne subit depuis 2008 les conséquences de l'éclatement de sa bulle immobilière, et les ventes se sont effondrées, les prix ayant légèrement reculé. Selon une étude de la banque espagnole BBVA, le creux de la vague n'est pas encore atteint car le stock de logements vides n'a pas encore fini d'augmenter, à cause des projets de promotion immobilière entamés avant l'éclatement de la bulle. La banque estime que les prix devraient chuter au total de 30% d'ici à 2011.

Eclaircie au Royaume-Uni

Côté britannique, on commence à parler d'éclaircie. En effet, après le rebond des prix enregistré le mois dernier, l'intérêt des acheteurs potentiels sur le marché immobilier a continué à s'améliorer en mai, a affirmé hier l'Institut royal des experts en immobilier. Les demandes ont ainsi continué à progresser pour le septième mois consécutif, atteignant leur niveau le plus élevé depuis août 1999. Récemment, deux banques spécialisées dans le crédit immobilier, Nationwide et Halifax, ont fait état d'une remontée des prix dans l'immobilier résidentiel en mai, estimée à 1,2% par la première et à 2,6% par sa rivale, par rapport à avril. A la lumière de ces différents chiffres, "le marché immobilier semble être tout prêt d'atteindre son niveau plancher, avec des prix qui se stabilisent enfin et une activité qui reprend", a commenté le porte-parole de la RICS, Ian Perry, tout en soulignant que cette amélioration du marché était soutenue par un fort repli de l'offre et que de nombreux facteurs négatifs (dont l'envolée du chômage) continueraient à peser sur le marché dans les mois qui viennent.

Laurent Perrin (source AFP)

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