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Malgré un lundi noir, la Coface ne croit pas en une catastrophe économique pour 2008

Publié le 23 janvier 2008

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L'assureur-crédit Coface publie aujourd'hui le panorama mondial 2008 des risques à l'exportation. Il ne croit pas en une récession américaine qui entraînerait dans son sillage l'économie mondiale. Pour affiner l'analyse, les experts de la Coface offrent désormais à leurs clients un nouvel outil.
Il faudra sans doute un certain aplomb à François David, président de Coface, pour convaincre aujourd'hui ses interlocuteurs. Et leur expliquer pourquoi, au lendemain d'un lundi noir pour les marchés boursiers, il n'anticipe pas de catastrophe économique en 2008.
Malgré un lundi noir, la Coface ne croit pas en une catastrophe économique pour 2008 - Batiweb
De fait, le traditionnel panorama des risques pays que rend public aujourd'hui l'assureur-crédit Coface est plutôt rassurant. Même si l'année qui démarre est qualifiée comme celle de « tous les dangers », le scénario central n'est pas celui du désastre annoncé, comme l'explique aux « Echos » François David .

Petite innovation, cette année : pour affiner l'analyse, les experts de la Coface élargissent leur palette. Et offrent désormais à leurs clients un nouvel outil. L'assureur-crédit français, qui propose déjà chaque année une notation pays (@rating) et une autre pour les différents secteurs d'activité, notera désormais l'environnement des affaires.

Cette notation, qui reprend l'échelle déjà utilisée pour les risques pays (1), permet « d'évaluer la qualité globale de l'environnement des affaires dans un pays » en tenant compte, notamment, de la fiabilité des comptes des entreprises locales et la facilité à les obtenir, l'aptitude du système juridique à protéger les entreprises étrangères et, d'une manière générale, la qualité de l'environnement institutionnel et réglementaire. Avec cette nouvelle grille de lecture, les experts de Coface dessinent une autre carte des risques internationaux. Bien sûr, celle-ci n'est pas totalement différente de la première puisque, dans la majorité des cas (93 pays sur 149, soit les deux tiers des pays notés), la note de l'environnement des affaires est identique à celle du risque pays.

Mais, dans un quart des pays notés (39), cette note d'environnement des affaires se révèle inférieure. « Les bons résultats économiques d'un pays ne contribuent pas toujours à une amélioration des affaires », expliquent les experts de Coface, en soulignant qu'il s'agit de pays qui bénéficient, grâce à l'envolée des matières premières, d'un réel dynamisme et d'une bonne santé financière, mais où les réformes ne suivent pas nécessairement.

De fait, « il s'agit souvent de pays d'Afrique ou du Moyen-Orient », mais c'est aussi le cas de l'Inde (où la note d'environnement des affaires est un cran en dessous de la notation pays) ou bien encore de la Chine (où la différence est nettement plus importante). « En Chine, l'information financière est peu disponible et souvent opaque tandis que la fiabilité des comptes est dans certains cas médiocre », souligne Coface.

Pas besoin, cependant, d'aller aussi loin pour trouver des différences importantes entre les deux échelles de notation : le Luxembourg pourtant classé A1, donc en haut de l'échelle Coface, a une note d'environnement des affaires A2 « en raison de la difficulté pour obtenir de l'information sur les entreprises ».

Reste enfin une minorité de pays qui permettent de réaliser des affaires dans un climat meilleur que la situation générale du pays ne pourrait le laisser penser. Il s'agit de pays qui présentent soit des fragilités financières souvent liées à un déficit courant élevé (Hongrie, Turquie, Croatie, Slovaquie), soit un risque politique classique relativement élevé. Le Liban, qui a été récemment frappé par un nouvel attentat, Israël ou bien encore la Bosnie.

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