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L'artisanat du bâtiment toujours en difficulté

Publié le 03 mai 2024

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Le secteur du bâtiment peine à retrouver son élan au premier trimestre 2024, affichant une croissance en perte de vitesse par rapport aux trimestres précédents. Selon les données recueillies par la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB), la croissance des travaux de performance énergétique a fléchi, passant de +1,5 % à + 0,5 %.
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Au cours du premier trimestre de l'année 2024, le secteur de la construction en France connaît un ralentissement significatif de son activité, marqué par des chiffres en baisse et des perspectives moroses, selon la dernière conjoncture de la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB). 

Une tendance à la baisse généralisée

 

Comparé au même trimestre de l'année précédente, le volume d'activité des entreprises artisanales du bâtiment a diminué de 1,5 %. Cette tendance, déjà observée au quatrième trimestre de l'année précédente, persiste, et reflète une conjoncture peu favorable pour le secteur.

La construction neuve, bien que toujours en difficulté, montre toutefois un recul moins prononcé ce trimestre, avec un repli de 3,5 % par rapport au premier trimestre de l'année précédente, contre 4,5 % au trimestre précédent.

Cette décélération de l'activité n'épargne aucun segment du marché. Les différentes spécialités de la construction enregistrent des reculs de leur volume d'activité, variant entre -1 % et -2,5 % ce trimestre, alignant ainsi leurs performances sur celles du trimestre précédent. Les entreprises de maçonnerie, en particulier, affichent un ralentissement notable de 2,5 %, continuant la tendance observée au trimestre précédent.

De plus, les travaux visant à améliorer la performance énergétique des logements, qui avaient précédemment soutenu le secteur, connaissent un ralentissement notable. Ce déclin est attribué en partie à la réforme MaPrimeRénov', entrée en vigueur en début d'année, qui a privilégié les rénovations globales, plus coûteuses et complexes, au détriment d'autres types de travaux.

La baisse de l'activité touche l'ensemble du territoire français, bien que les disparités régionales soient perceptibles. Alors que certaines régions montrent une résistance relative, comme la PACA-Corse avec un recul de seulement 0,5 %, d'autres, telles que l'Auvergne Rhône-Alpes et le Grand-Est, enregistrent des baisses plus marquées de 2,5 %. Une dispersion géographique qui reflète les défis structurels auxquels le secteur est confronté, avec des conditions économiques et des politiques régionales variables.

Quelles perspectives ?

 

Les carnets de commandes continuent de se détériorer, représentant en moyenne 74 jours de travail à venir, soit 13 jours de moins qu'un an auparavant. Bien que cette baisse soit relativement légère ce trimestre, elle traduit néanmoins les incertitudes persistantes qui pèsent sur le secteur. Les entreprises de construction neuve semblent être les plus touchées, avec un solde d'opinion sur les carnets de commandes nettement dégradé.

Malgré ce ralentissement de l'activité, les prix des travaux d'entretien-amélioration des bâtiments continuent leur progression, bien que de manière plus modérée.

Cette tendance à la hausse des prix, observée depuis plusieurs trimestres, reflète les défis croissants auxquels sont confrontées les entreprises du secteur, notamment en ce qui concerne les coûts de main-d'œuvre et de matériaux.

 

Marie Gérald 

Photo de Une : AdobeStock 

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