ConnexionS'abonner
Fermer

Autoroute A831 : pas d'objection pour Manuel Valls

Publié le 01 août 2014

Partager : 

Alors que la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, s'était formellement opposée au projet d'autoroute A831 reliant Fontenay-le-Comte en Vendée à Rochefort en Charente-Maritime, Manuel Valls a déclaré ce jeudi n'avoir « pas d'objection » au lancement de la procédure de consultation. Son coût, 900 millions d'euros, et son impact environnemental sur le Marais Poitevin, font pourtant débat. Explications.
Autoroute A831 : pas d'objection pour Manuel Valls - Batiweb

Interpellé par certains élus, exaspérés des propos de Ségolène Royal sur le projet d'autoroute A831 entre la Charente-Maritime et la Vendée, le Premier Ministre Manuel Valls a finalement déclaré ce jeudi que « le gouvernement n'a pas d'objection à ce que la procédure de consultation soit lancée afin de connaître le coût de cet ouvrage », tout en énumérant certaines réserves.

Le Premier ministre a en effet rappelé qu'en raison de « l'insertion environnementale délicate » du projet, « des modifications substantielles » au projet initial ont été apportées et il demande qu'elles soient « portées à la connaissance du public ». Il demande aussi d' « inscrire encore davantage le projet dans une démarche de développement durable ».

Chiffrer le contournement du Marais Poitevin

Enfin, « il conviendra de chiffrer parallèlement la solution alternative » de contournement de la zone écologiquement la plus sensible (le Marais poitevin) évoquée par Mme Royal. « C'est en conclusion de ce processus que sera prise la décision de réaliser ou non l'A831 », destiné à relier Fontenay-le-Comte (Vendée) à Rochefort (Charente-Maritime), conclut Manuel Valls, dans une lettre rendue publique par des élus.

En effet, plusieurs grands élus de l'Ouest de la France, issus des rangs de la droite et de la gauche, lui avaient écrit le 28 juillet pour réclamer que l'Etat autorise les élus locaux promoteurs du projet à « aller jusqu'au bout de la procédure de consultation ».

Ségolène Royal avait annoncé samedi qu'elle ne lancerait pas la procédure d'appel d'offres de cet ouvrage. « On ne va pas refaire Notre-Dame-des-Landes dans le Marais poitevin, » a-t-elle affirmé.

Une étape décisive

Dans un communiqué, le député de Vendée, Hugues Fourage (PS), l'un des signataires de la lettre au Premier ministre, se félicite que Manuel Valls « démontre qu'il est un Premier ministre à l'écoute des territoires et de leur développement ».

La décision de Manuel Valls est « une excellente nouvelle dont nous nous réjouissons », soulignent dans un communiqué commun Hugues Fourage, le député Dominique Bussereau (UMP, Charente-Maritime, président du Conseil général de Charente-Maritime), le président (PS) de la région Pays-de-la-Loire, Jacques Auxiette, et celui du Conseil général de la Vendée, le sénateur UMP Bruno Retailleau.

« Cette consultation des entreprises est une étape décisive, qui va nous permettre enfin de connaître le coût réel de cette autoroute, si essentielle pour le développement économique de nos territoires et la sécurité de nos automobilistes », ajoutent les quatre élus, tous signataires de la lettre du 28 juillet au Premier ministre.

Le coût de cette autoroute est estimé à 900 millions d'euros, dont 137,5 millions d'euros pris en charge initialement par l'Etat.

C.T (avec AFP)
© GoogleMaps

 

Sur le même sujet

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.