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Le CESER préconise la construction de 10 000 logements par an

Publié le 08 décembre 2011

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Le Conseil Économique Social et Environnemental Régional (CESER) d’Île-de- France, qui vient de rendre un rapport sur le logement des ménages à revenus moyens, préconise la construction d’un parc locatif public et privé de 10 000 logements par an au sein des 70 000 prévus par le Grand Paris pour ces centaines de milliers de Franciliens à revenus moyens.
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Une offre inadaptée

Le Schéma directeur de la Région Île-de-France (SDRIF) et la loi sur le Grand Paris prévoient la construction de 60 à 70 000 logements par an. Force est de constater que l’Île-de-France souffre d’un fort déficit en constructions de logements puisque à peine 35 à 40 000 logements sont réalisés par an. Ainsi, des centaines de milliers de ménages franciliens se débattent dans une situation inextricable : leurs revenus sont trop élevés pour pouvoir obtenir des logements sociaux mais sont trop faibles pour leur permettre de se loger dans le parc privé dont les prix ne cessent de flamber (tant en location qu’en acquisition). Le CESER donc décidé de charger sa commission de la Ville, de l’habitat et du cadre de vie d’étudier plus spécifiquement le logement des ménages à revenus moyens parce qu’une véritable fracture est en train de se développer, en Île-de-France, entre l’offre de logements sociaux et l’offre de logements privés.

Augmenter le stock de logements

« Porter le taux d’offre du parc à 46 % nécessiterait la construction de 100 000 logements supplémentaires. Il faudrait construire, chaque année, et ce pendant au moins 10 ans, 5 000 logements sociaux PLS ou PLI et autant de logements locatifs privés, soit une production de 10 000 par an pour les ménages à revenus moyens » précise le CESER. Pour produire 10 000 logements de plus par an, 1,8 Md€ d’investissement est nécessaire si l’on considère que le prix de revient moyen d’un logement, en Île-de-France, est de 180 000 € (selon la Caisse des dépôts et consignations), accompagnés de la production de terrains à bâtir. Cela implique de susciter à nouveau l’intérêt des investisseurs institutionnels : le coût d’investissement d’un logement n’assure pas une rentabilité similaire à celle pratiquée dans d’autres secteurs immobiliers ou d’activités. « Il sera très difficile de les faire investir dans le logement tant que cette rentabilité ne sera pas comparable à celles d’autres domaines de placement et tant que le prix du logement restera très élevé en zone dense du fait de la pénurie d’offres » indique le Conseil Économique.

L’action de la Région

Pour le CESER, cela passe par la définition d’un plan de relance pluriannuel de construction de logements permettant d’accueillir, de financer et de réaliser physiquement 70 000 logements par an au lieu des 35 à 40 000 logements actuels. Les 20 à 30 000 logements supplémentaires par an devront mobiliser 4,5 Md€ par an, précise le CESER. L’aide de la Région apparaît donc indispensable que ce soit en matière de financement de la construction, en matière foncière et de soutien aux opérations d’aménagements d’intérêt régional. Selon le Conseil Économique, l’enjeu régional annuel de production de logements ne peut être traité qu’à l’échelle de la région Île-de-France dont une des spécificités est d’avoir sur son territoire une zone dense agglomérée d’importance. C’est pourquoi il est souhaitable que, dans la perspective de la réforme territoriale en cours, la compétence « logement » puisse être réservée au niveau régional.

Bruno Poulard

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