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L'emploi du secteur immobilier sera-t-il victime de la crise des subprimes ?

Publié le 12 février 2008

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Michael Page International dévoile aujourd'hui les résultats et analyses issus de son étude sur les tendances et évolutions des métiers et des rémunérations dans les secteurs de l'immobilier et de la construction.

Face à la crise financière des subprimes, à l'explosion de la bulle spéculative du marché de l'immobilier espagnol,

Michael Page Immobilier & Construction s'appuie sur l'expérience de ses 40 consultants spécialisés sur le marché de l'immobilier et du BTP pour analyser les facteurs qui conditionnent la dynamique de ce secteur en France et sa capacité à résister à des risques importants de récession.
L'emploi du secteur immobilier sera-t-il victime de la crise des subprimes ? - Batiweb
« Notre connaissance du marché de l'emploi offre une excellente vision prospective de la santé et du dynamisme du secteur de l'immobilier et de la construction » a déclaré Nicolas Vermersch, Directeur Général de Michael Page. « Malgré la crise financière mondiale, ce marché de l'emploi est animé par des forces spécifiques qui expliquent sa vitalité face aux défis qu'il doit relever. »

Cinq tendances clefs sur le marché de l'immobilier et de la construction

En analysant les 1 000 recrutements effectués en 2007, les profils de 45 000 candidats et les besoins de 800 entreprises clientes, les experts de Michael Page Immobilier & Construction ont cerné cinq tendances essentielles qui expliquent la situation actuelle et conditionnent les évolutions du marché de l'emploi dans le secteur de l'immobilier et de la construction.

1. Inadéquation de l'offre et de la demande sur un marché dynamique

Le secteur de l'immobilier et de la construction représente un C.A annuel de 178 milliards d'euros et plus de 1,6 millions d'emplois directs. Il crée plus de 60 000 nouveaux emplois par an. La France manque aujourd'hui d'environ 1 000 000 de logements. Face à ce dynamisme, Michael Page Immobilier & Construction a vu le nombre de recrutements réalisés progresser de 28% en 2007 ce qui démontre la tension entre une demande croissante de talents et une offre malheureusement stagnante, situation qui a empêché une entreprise sur deux d'augmenter sa production en 2007 par manque de personnel[1]. Globalement, le nombre de missions confiées à la division Immobilier & Construction a doublé en 2007 alors que le nombre de candidatures a baissé de 20%. Dans ce contexte, le salaire moyen des placements réalisés par Michael Page Immobilier & Construction en 2007 a progressé de 11%.

2. Le secteur de l'immobilier français face à la crise financière internationale

Deux pays ont particulièrement défrayé la chronique immobilière ces derniers mois. La crise des subprimes américaine bouleverse le paysage financier mondial. En Espagne, l'éclatement de la bulle spéculative immobilière a eu pour conséquence la réduction de 60% des recrutements effectués par Michael Page Immobilier & Construction en Espagne dans la promotion immobilière en 2007. La France ne vit pas au même rythme. En effet, les recrutements effectués par Michael Page Immobilier & Construction France dans la promotion immobilière n'ont régressé que de 4%. Simultanément, les recrutements effectués par Michael Page Immobilier & Construction France dans l'immobilier d'entreprise et de commerce ont explosé avec 112% de croissance et ceux dans l'immobilier social ont progressé de 55%.

3. Le boum du logement social

Sous la pression des besoins le marché de l'emploi dans l'immobilier social est en plein boum. L'objectif de 500 000 nouveaux logements affiché par le gouvernement vient renforcer le besoin de nouveaux collaborateurs dans ce secteur. Malheureusement, avec des salaires moyens inférieurs de 23% au privé (promotion logement), le logement social peine à attirer les compétences[2]. Ainsi, seulement un tiers des profils recrutés par l'immobilier social sont issus du secteur privé (source Michael Page Immobilier & Construction).

4. Quelle attractivité ?

Alors que le salaire moyen d'embauche des jeunes ingénieurs est de 31 000 €[3], un ingénieur travaux débutant est payé 33 500€ soit 8% de plus en moyenne[4]. Malgré cet avantage, le secteur est en manque d'ingénieurs. Malgré une progression significative, les femmes peinent à trouver leur place sur ce marché. Elles n'occupaient que 7,5% des emplois du secteur en 1984 et 12,4% aujourd'hui. Un problème de décalage entre la réalité des postes du secteur et l'image que les candidats potentiels s'en font semblerait être à l'origine de ce manque global d'attractivité.

5. L'environnement

Le bâtiment représente 40% de l'énergie consommée en France. D'ici 2010, un logement neuf ne pourra pas consommer plus de 80 kWh par m² et par an, ce seuil passera à 50 kWh en 2012 contre 250 en moyenne aujourd'hui. Les décisions politiques prises lors du Grenelle de l'environnement conditionnent fortement l'avenir du secteur. En 2007, les consultants de Michael Page Immobilier & Construction ont traité leurs premières missions de recrutement de profils spécialisés en HQE (Haute Qualité Environnementale). Si le secteur du bâtiment s'est préparé à ces nouvelles contraintes qui concernent l'ensemble du métier et des intermédiaires, la France n'a pas anticipé les nouveaux besoins en formation qui en résultent.

Ces nouvelles exigences environnementales viennent renforcer les quatre facteurs identifiés par Michael Page. Encore plus dynamisé, le marché de l'emploi souffre d'une inadéquation structurelle entre l'offre et la demande, en particulier dans le domaine du logement social et en partie à cause d'un manque d'attractivité.

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