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La production de crédits immobiliers au plus bas depuis 2016

Publié le 06 octobre 2023

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Avec l’inflation et la remontée des taux d’intérêt, la production des crédits immobiliers a atteint sont plus bas niveau depuis mars 2016, indique la Banque de France. Le montant total des nouveaux crédits est repassé sous la barre des 10 milliards d’euros en août, alors qu’il dépassait les 20 milliards d’euros en mai 2022.
La production de crédits immobiliers au plus bas depuis 2016 - Batiweb

Alors que les taux d’intérêt ont nettement remonté, la production de crédits immobiliers aurait retrouvé son plus bas niveau depuis 7 ans, selon la Banque de France.

Au mois d’août, le montant total des nouveaux crédits est repassé sous la barre des 10 milliards d’euros, alors qu’il dépassait les 20 milliards d’euros en octobre 2022, mai, juin et juillet 2021, ou encore en avril et mai 2022.

 

Des taux d’intérêt à près de 4 %

 

Depuis, le vent a tourné, avec l’inflation et la remontée des taux d’intérêt. La moyenne de ces derniers a été multipliée par 3 et demi en seulement 18 mois, avec un taux moyen attendu à 3,81 % en septembre.

Cette hausse des taux s’explique notamment par la politique des banques pour faire face à l’inflation et conserver leurs marges. Parallèlement, on observe un certain attentisme de la part des acquéreurs, qui attendent désormais une baisse des prix immobiliers. Un scénario réaliste si l’on en croit les dernières prévisions dévoilées par la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM). Cette dernière estime que la baisse des prix devrait avoisiner les -4 % sur l’ensemble de l’année 2023, et la baisse des transactions chuter de 20 %.

Le 26 septembre dernier, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a toutefois décidé de conserver les mêmes règles d'octroi de crédits immobiliers, estimant qu’un assouplissement ne résoudrait pas les difficultés du marché. Pour rappel, afin de lutter contre le surendettement des ménages, les banques n’ont pas le droit de prêter de l’argent si les mensualités dépassent 35 % des revenus, ni sur une durée supérieure à 25 ans.

Profitant de sa publication mensuelle, la Banque de France a par ailleurs démenti les affirmations selon lesquelles le marché serait moins accessible pour les primo-accédants : « La part des emprunteurs primo-accédants recourant à un crédit à l'habitat pour l'acquisition d'une résidence principale continue à représenter environ la moitié de la production de crédits en 2023, une proportion légèrement supérieure à la moyenne observée depuis 2015 », a-t-elle précisé.

 

Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock

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