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Plan anti-déficit : les réactions des organisations professionnelles du BTP

Publié le 26 août 2011

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Le plan anti-déficit de la France présenté mercredi par le gouvernement a suscité des réactions mitigées chez les principales organisations professionnelles du secteur du BTP (Bâtiment-Travaux Publics).
Plan anti-déficit : les réactions des organisations professionnelles du BTP - Batiweb

La CAPEB perçoit avec satisfaction la volonté du Premier ministre de ne pas casser le moteur de croissance. Pour Patrick LIEBUS, Président de la CAPEB, « nous avons été entendus sur notre principal cheval de bataille puisque le gouvernement n’a pas touché à la TVA minorée dans le logement. Rappelons que la TVA à 5,5 % nous a permis de créer plus de 50 000 emplois depuis sa mise en place. Sa suppression entraînerait une baisse d’activité de 4,8 milliards d’euros pour la filière construction, et la perte de 40 000 emplois ».

La CAPEB regrette cependant le « coup de rabot » supplémentaire de 10 % qui sera appliqué au dispositif Scellier dans le logement locatif et sur le crédit d’impôt développement durable. « En touchant au crédit d’impôt développement durable, c’est toute l’architecture et la dynamique du Grenelle de l’environnement qui vont subir le contrecoup d’une nouvelle diminution de l’enveloppe fiscale. Attention à la répétition des signaux négatifs qui vont inciter les particuliers à la prudence et à l’attentisme en matière d’économies d’énergies. C’est dans ces activités prometteuses que se nourrissent la croissance et donc l’emploi ! », déclare Patrick LIEBUS.

Du côté de la Fédération française du Bâtiment, le président Didier Ridoret estime que « la modification du calcul de l'allégement sur les bas salaires ("allégement Fillon") et la réintégration, dans ce calcul, des heures supplémentaires, qui en étaient exclues depuis 2007 est un très mauvais coup aux PME du bâtiment. Les PME du secteur vont être particulièrement touchées, car elles sont majoritairement restées à 39 heures ». Pour l'Union des maisons françaises, le président Christian Louis-Victor indique qu' « il va falloir étudier en détail l'impact de la réduction des niches fiscales sur la construction de logements neufs ».

La FNAIM salue cette décision du Gouvernement car en temps de crise, « le marché de l’ancien ne peut pas se passer d’une incitation publique forte en faveur de l’accession à la propriété. Cela a été le cas entre 2007 et 2010 grâce au crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt qui a pleinement soutenu l’activité du marché. Cela le sera encore en 2011, grâce au PTZ + qui devrait permettre à plus de 280 000 ménages de se loger dans l’ancien». Toutefois, la FNAIM regrette le renforcement, pas à pas, de la fiscalité des plus-values immobilières. «Si le régime d’exonération pour la résidence principale n’est pas concerné, pour les autres biens, la suppression de l’abattement de 10% par an à partir de la cinquième année de détention - qui permettra au Gouvernement de réaliser un gain de 2.2 milliards d’euros en 2012 - est de nature à décourager les investisseurs».

Pour Marc Pigeon (président de la Fédération des promoteurs immobiliers) « on tape sur le secteur du logement neuf qui est pourtant le moteur de l'activité. Cela sanctionne la production de bâtiments basse consommation (BBC) et maintient le soutien aux logements +passoires thermiques+ dans l'ancien. Cela est un contre-sens avec la politique environnementale. Le gouvernement sous-estime le problème du logement car, moins de logements neufs, cela veut dire des loyers plus chers demain ». 

B.P (source AFP)

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