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Portage salarial : le coup de gueule du président de la FEPS

Publié le 12 février 2014

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Invité de LCI Soir, Guillaume Cairou, président de la Fédération européenne du Portage Salarial (FEPS), a poussé un coup de gueule contre Michel Sapin, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. En ligne de mire, les différentes mesures impactant le secteur du portage salarial et son avenir en termes d'emploi.
Portage salarial : le coup de gueule du président de la FEPS - Batiweb

« Je veux dire une chose à Michel Sapin. Pourquoi, Monsieur le Ministre ne vous saisissez-vous pas enfin de la question de l’extension du portage salarial afin de l’ouvrir définitivement à tous les Français ? Il y a urgence. Je me demande s’il n’y a pas une contradiction entre la volonté de résorber le chômage d’un côté, et réduire de l’autre le portage salarial qui permet de sortir les plus précaires de la spirale infernale qu’est le chômage ! », s’est emporté Guillaume Cairou, président de la Fédération européenne du Portage Salarial, invité à s'exprimer dans l'émission LCI Soir sur l'avenir du secteur du portage salarial.

Le sujet est très sensible pour la FEPS depuis l'arrêté du 24 mai 2014 qui rend applicable l'accord national professionnel du 24 juin 2010 relatif à l'activité de portage salarial.

À l'origine, le portage salarial permettait à une personne (consultant, expert technique...) de démarcher une entreprise pour effectuer une mission, sans être salarié de cette entreprise. La rémunération était alors versée par l'entreprise de portage salarial qui facturait ensuite le coût total de la prestation en l'entreprise cliente. L'entreprise de portage se rémunérait ensuite grâce aux frais de gestion par un pourcentage sur le montant global des facturations.

Suite à l'accord signé le 24 juin 2010 par quatre des cinq syndicats représentatifs (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC) et le patronat (Prisme, intérim), le statut a évolué sans parvenir à satisfaire l'ensemble des organisations professionnelles.

La FEPS avait notamment dénoncé à l'époque « l'exclusion des non-cadres du portage salarial », représentant « 54 % des portés actuellement en activité », mettant ainsi en péril « l'emploi de milliers de salariés et l'avenir de centaines d'entreprises ».

Une pétition en ligne

Dans l'émission LCI Soir, son président est revenu à la charge sur cette question : « Les 60 000 portés français sont directement impactés par ces dispositions particulièrement discriminantes. Elles rompent gravement l'équilibre nécessaire à la sérénité entrepreneuriale préfigurant la croissance de demain dont notre pays manque cruellement ».

« Les différentes mesures impactant le secteur du portage salarial et en particulier l’exclusion des non-cadres qui trouvaient là un moyen de survivre à un marché du travail trop rigide pour permettre leur intégration, sont inadaptées et particulièrement injustes, » précise ce mercredi la fédération dans un communiqué.

Une pétition est d'ores et déjà en ligne pour faire « renoncer le gouvernement à la limitation du portage salarial ».

Claire Thibault
© dalaprod - Fotolia.com

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