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52% de femmes parmi les effectifs de l'Afpa

Publié le 07 mars 2013

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A l’occasion de la journée de la femme, quatre femmes dirigeantes de l’Afpa, membres du comité de direction exécutif, témoignent de leur expérience du rapport « homme / femme » dans la vie professionnelle.
52% de femmes parmi les effectifs de l'Afpa - Batiweb

Engagée dans une démarche d’utilité sociale, l’Afpa (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) mène depuis son origine, une politique volontariste de lutte contre les discriminations faites aux femmes aussi bien en tant qu’employeur que du point de vue de l’entrée des femmes dans ses formations. Pour Anne-Marie Bjornson-Langen, directrice de l'Afpa, « accéder à ce niveau de responsabilité ne s’appuie pas toujours sur les mêmes critères. Une femme s’attachera à "mériter" ses responsabilités, plus qu’un homme. Elle cherchera toujours à mettre en avant sa compétence, son expertise, sa conviction, ses résultats plus qu’un homme ». Egalité d’accès à la formation, lutte contre les exclusions, accueil sans discrimination, sont autant de valeurs qui constituent la colonne vertébrale de l’Association.

« Il est communément admis que les femmes ont parfois du mal avec la notion de pouvoir. Peut-être se posent-elles plus souvent la question de la valeur ajoutée de leur action. Pour ma part, je prends au pied de la lettre le terme "pouvoir" d’action et de décision » ajoute Juliette des Garets, directrice de l’Ingénierie et de l’Innovation. Favoriser l’emploi des femmes est devenu un enjeu de société et de RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise). Fabienne Maubert-Le Dren, directrice des formations rappelle quant à elle « que le fait d’être membre du comité de direction exécutif d’une association engagée dans une démarche d’utilité sociale appelle à une certaine humilité… peu importe que l’on soit un homme ou une femme » et précise que pour elle « l’exercice du pouvoir au féminin s’entend comme une capacité d’action, un sens de l’intérêt général plus marqué et un management peut-être plus collaboratif ».

L’autre grand enjeu demeure le partage des fonctions de pouvoir et de responsabilité au plus haut niveau des entreprises et des autorités publiques. « Le meilleur moyen de prouver qu’il n’y a pas de différence entre homme et femme serait de décloisonner les cases, non seulement au travail, mais aussi dans la société toute entière. Et d’adopter une attitude qui ne s’arrête pas au simple partage des tâches domestiques » complète Anne Morrier, directrice de la communication. « Plus globalement notre société gagnerait à être plus épicène. Cela déculpabiliserait enfin les femmes d’avoir envie de réussite professionnelle et réparerait la plus grande des injustices qui leur sont faites : devoir choisir entre vie professionnelle et vie personnelle » conclut-elle.

Les femmes : un public prioritaire dans les formations de l’Afpa

En 2011, les femmes ont été le premier des publics prioritaires de l’Afpa, représentant près de 20 millions d’heures de formation. Même si la baisse de la part des femmes parmi ses stagiaires constatée depuis le début de la crise se poursuit, au total, les femmes ont représenté 28% des entrées en formation à l’Afpa en 2011 (contre 29% en 2010 et 31% en 2009).

Les femmes sont toujours aussi présentes dans les formations aux métiers traditionnellement masculins :
- 6% dans le bâtiment et les travaux publics,
- 19% dans la mécanique,
- 5% dans l’électricité,
- 5 % dans la métallurgie,
- 18% dans la chimie,

Lucie (25 ans) : « L’Afpa m’a permis de saisir une 2ème chance et surtout de savoir aujourd’hui pourquoi je me lève le matin. » Petite fille attirée depuis toujours par les métiers de l’industrie et de l’artisanat, Lucie s’est d’abord engagée dans un parcours classique pour rassurer son entourage et faire « comme tout le mode ». En 2010, titulaire d’un DEUG de psychologie et d’un diplôme d’assistante sociale mais toujours tiraillée par sa passion d’enfance, Lucie se décide à faire rimer passion et emploi. Elle se dirige alors vers un métier manuel du secteur de l’industrie.
Après une formation de stratifieuse à l’Afpa, elle trouve facilement un emploi dans son secteur, grâce au soutien de son formateur. « Mon formateur en plus de ce qu’il m’a appris, m’a beaucoup soutenue dans ma recherche d’emploi. Je lui dois beaucoup plus que ce que je sais faire aujourd’hui ». Quelque temps plus tard, ayant repéré son potentiel d’évolution, son employeur la pousse à retourner en formation dans un centre Afpa. Elle est actuellement en contrat de professionnalisation pour devenir technicienne d’ateliers en matériaux composite (formation de niveau IV).

Marie (33 ans) : « Grâce à la formation, aujourd’hui je suis sûre de moi et de mes compétences, alors que je n’avais presque jamais travaillé auparavant ». Après des études de sociologie et des petits boulots alimentaires, Marie réalise un bilan de compétences qui l’oriente vers les métiers de l’insertion. Aider les autres correspond à sa personnalité. « Plus je me sens utile, aux autres et à la société, plus je me sens bien. Je n’avais pas imaginé pouvoir en faire un métier ».
Grâce à son parcours, Marie à découvert qu’elle avait des compétences professionnelles, qu’elle avait aussi une valeur sur le marché de l’emploi. Une fois cette découverte faite, elle suit une formation de conseiller en insertion professionnelle dans le cadre d’un CIF CDD (congés individuel de formation) et décroche dans la foulée un emploi au sein de l'ADAPT (Association pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées). Aujourd’hui Marie est heureuse et se sent à la bonne place.

B.P

Image credit: dennyph / 123RF Banque d'images

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