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A la Réunion, le BTP reprend du service après 9 jours de grève

Publié le 19 avril 2016

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Après neuf jours de grève, les entreprises du BTP de l'Île de la Réunion ont repris le travail. L'intersyndical et les syndicats patronaux sont parvenus à signer un accord vendredi dernier après plusieurs heures de négociations. Résultat : les salariés des secteurs du bâtiment et des travaux publics bénéficieront d'une augmentation salariale de 1,9%, une hausse qui s'échelonnera sur l'année.
A la Réunion, le BTP reprend du service après 9 jours de grève - Batiweb
Le mouvement de grève aura duré 9 jours. Les entreprises du bâtiment et travaux publics de la Réunion ont repris le travail lundi après la signature d’un accord sur une hausse de salaire de 1,9%, bien loin des 3% espérés par la profession.

Cet accord n'a été trouvé que vendredi 15 avril, après plusieurs heures de négociations arbitrées par le préfet de La Réunion, Dominique Sorain, qui a plaidé pour « la reprise du dialogue social afin d'éviter ce type de conflit qui pénalise l'économie de l'île ».

En vertu de l'accord, la hausse sera de 1% au 1er avril, 0,5% au 1er août et 0,4% au 1er décembre, soit un total de 1,9% sur l'année.

Une grève de 9 jours

Le secteur du BTP était paralysé depuis 9 jours à la suite de l’échec de l’ultime réunion de négociations annuelles obligatoires (NAO) qui s’était déroulée le 23 mars dernier.

En effet, l’intersyndical et les syndicats patronaux (FRBTP et Capeb) s’étaient quittés sur un constat de désaccord, le patronat estimant qu’aucune augmentation salariale n’était envisageable du fait « de la crise grave que traverse le BTP ».

Le patronat avait ainsi rappelé que « 1 100 emplois du BTP avaient été détruits dans des liquidations », et « depuis le début 2016, 25 entreprises avaient déjà fermé leurs portes » en raison du manque de grands chantiers notamment de commandes publiques pour la construction de routes et de logements. 

Les explications données par le patronat n’avaient pas convaincu l’intersyndicale CFDT, CFTC, CFE CGC, FO et CGTR qui avait alors lancé un appel à la grève illimitée à partir du mercredi 6 avril.

Cinq jours plus tard, le patronat avait donné un ultimatum aux syndicats, proposant une augmentation de 0,8% des salaires au 1er avril, une proposition valable jusqu’au lendemain 12h seulement.

L’ultimatum avait alors provoqué la colère des syndicats qui n’avaient pas manqué d’exprimer leur refus en durcissant le mouvement et en organisant des barrages de routes notamment autour du Port, une commune de l’ouest de l’île où sont implantés la majorité des entreprises du BTP et le seul port marchand de la Réunion.

Loin d’être seuls, les salariés du bâtiment avaient reçu le soutien des dockers, qui s’étaient décidés à rejoindre le mouvement de grève.

R.C (Avec AFP)

Photo de une : ©Fotolia

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