Une partie des 1500 salariés (conducteurs d'engins, mécaniciens, géomètres, employés de laboratoire) d'une filiale du groupe Vinci, Vinci Construction Terrassement, a fait grève pour des revendications salariales pour la deuxième journée d'affilée. La CGT, à l'origine du mouvement, estime que ce mouvement a été suivi par 80% à 100% des terrassiers, selon les chantiers, tandis que la direction a indiqué à l'AFP que le taux de grévistes avait été de 20%, précisant que le mouvement était « principalement localisé sur les chantiers de l'A89 ».

Alors que les négociations annuelles obligatoires (NAO) ont abouti en début d'année à une augmentation générale de 1,8% et de 1% pour les promotions individuelles, les grévistes réclament une hausse de 2,5%. Surtout, ils veulent un prime exceptionnelle de 1000 euros car ils n'ont pas eu l'an dernier de prime d'intéressement aux bénéfices. Pour l'instant la direction leur propose 700 euros à valoir sur l'intéressement 2011. La direction fait valoir de son côté que pour les salariés, « sur les trois dernières années, au regard de l'inflation, le pouvoir d'achat a progressé en moyenne de +2,2% ».

La direction souligne que les négociations sont en cours et que les syndicats étudient les propositions. Un débrayage d'une heure était prévu mercredi sur tous les chantiers (A89, A63, lignes à grande vitesse Est) et « une manifestation nationale devant le siège de l'entreprise à Nanterre pourrait être organisée dans les prochains jours s'ils n'obtiennent pas satisfaction», a indiqué Dominique Daudergnier, délégué syndical CGT.

Bruno Poulard (source AFP)