Construit dans les années 60 sur les plans de l'architecte Jacques Carlu (rénovation du Palais de Chaillot, siège de l'Otan – université Paris Dauphine), cette résidence comprend deux petites barres (R+4) et une tour (R+9). Innovantes pour l'époque, les façades en béton contiennent des éléments de parement préfabriqués en dalles de ciment vibré.

Plus de cinquante ans après, malgré plusieurs ravalements, les désordres restaient multiples. Les plaques de parement avaient des problèmes de fixation ; et des épaufrures étaient apparues sur les bandeaux avec la mise à nu des armatures. Les compagnons de l'entreprise Marteau ont tout d'abord sondé et pioché les parties dégradées, traité les fers et repris les maçonneries. Les produits isolés sont de la marque Seigneurie : armature 500 (toile), Match 600 RPE taloché, enduite monocolle, mortier-poudre de collage-calage, panneaux iso 120 mm, Pancrytex.

Une ITE de 12 cm

Une isolation thermique par l'extérieur (ITE) est donc réalisée. Des plaques de polystyrène de 12 cm d'épaisseur sont calées et chevillées sur les façades et les pignons, puis ensuite enduites. Pour respecter le dessin de l'architecte Carlu, la mise en œuvre de l'isolant doit préserver les modénatures existantes. De plus il était nécessaire d'effectuer le traçage de filets (calepinage) pour imiter les joints de la pierre reconstituée. Ce traçage est particulièrement minutieux dans l'exécution. L'enduit de finition est appliqué en deux teintes pour reproduire à l'identique le calepinage.

A noter que dans le cadre d'une procédure « chantier propre », une machine à fil chauffant est utilisée pour effectuer la découpe du polystyrène afin d'éviter la prolifération de billes.

Laurent Perrin