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L’école intelligente et numérique, c’est pour maintenant

Publié le 11 janvier 2012

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Stéphane Maujean, expert sur le marché de l’éducation pour la société Crestron, spécialiste mondial de l’automation et de la domotique, propose une tribune sur les particularités du secteur de l’éducation en matière de bâtiment intelligent et de technologies numériques installées dans les établissements d’enseignement.
L’école intelligente et numérique, c’est pour maintenant - Batiweb

Aujourd’hui, les établissements scolaires et les centres d’enseignement sont confrontés au défi du numérique. Le numérique ne se résume pas à la connexion d’un parc d’ordinateurs dans une salle informatique mais il a pour finalité de rendre plus « intelligent » les espaces d’enseignement par la modernisation et le pilotage centralisé des équipements (lumière, volets, systèmes de sécurité, matériel pédagogique…) pour in fine mieux gérer les ressources, améliorer le confort du travail et les conditions d’apprentissage. Selon le niveau scolaire-primaire, secondaire et post-bac, la taille des établissements et des populations varient sensiblement. Les besoins et les types de matériel également. Explorons concrètement ce que cela représente en partant de la salle de classe et en allant jusqu’au bâtiment complet.

En classe, les besoins diffèrent suivant les niveaux et les objectifs pédagogiques. Pour le dire autrement, l’utilisation d’outils comme un tableau interactif est plus pertinent et mieux adapté dans le primaire que dans les niveaux supérieurs. Cela se voit dans les chiffres : 70% des tableaux interactifs vendus en France équipent des écoles primaires. Pour les enseignants, disposer d’outils de contrôle simples pour coordonner les ouvrants ou les matériels vidéo apporte gain de temps, tranquillité d’esprit et leurs permet de mieux se consacrer à leur tâche d’enseignement. On a tous vécu l’expérience en classe d’un vidéoprojecteur ou un lecteur DVD que le professeur ne parvient pas à faire fonctionner ou de l’écran blanc qui se bloque en se déroulant. Les outils de contrôle sont là pour assurer le bon fonctionnement du matériel et informer sur leur utilisation, leur usure et gérer au mieux leur renouvellement.

Si on compare le nombre de salles entre une école primaire et une université, on peut facilement arriver à un rapport de un à cent. La gestion des espaces en secteur universitaire est un énorme casse-tête : là aussi, par expérience, combien de fois des étudiants se sont retrouvés à vouloir entrer dans des amphithéâtres déjà occupés, des salles dont les lumières sont défectueuses ou des affichages erronés ? La gestion informatique de la réservation des salles est très recherchée car, couplée aux écrans d’informations disposées dans les atriums ou dans les couloirs, elle permet d’informer en temps réel les publics des éventuels changements de lieu et d’éviter d’en perdre en chemin. Le contrôle des systèmes audio et vidéo est aussi un enjeu de taille quand des amphithéâtres s’avèrent trop petits pour accueillir plusieurs centaines d’étudiants. La meilleure solution consiste à ouvrir une deuxième salle où le cours magistral peut être retransmis en direct, optimisant le confort des étudiants.

Quitte à faciliter le contrôle au niveau d’une pièce et d’un ensemble de salles, pourquoi ne pas étendre le principe au bâtiment entier, notamment aux parties communes (restauration, bibliothèques, salles informatiques, salles de sport…) et aux parties administratives ? Une école, un collège-lycée ou une université demandent comme tout bâtiment qui accueille des publics une gestion cohérente, précise et si possible économe en ressources. Etre capable de programmer l’extinction automatique des salles vides et donc inutilement éclairées est quelque chose qui est facile à faire et à rentabiliser. Est-ce nécessaire qu’un appariteur doive parcourir les couloirs une fois les cours finis pour s’assurer que toutes les lumières sont éteintes ? N’est-il pas possible de mieux l’employer et de moderniser son métier ? Est-ce normal qu’il faille parfois des semaines avant qu’un équipement soit réparé ou remplacé parce que les responsables logistiques sont mal informés et mal équipés pour détecter les pannes ?

Les établissements d’enseignement n’ont pas une approche homogène sur ces enjeux mais nous constatons que de plus en plus de professionnels se familiarisent avec les dernières technologies et réalisent leur intérêt à la fois en terme d’usage et de retour sur investissement. Notre enthousiasme demeure vivace pour accompagner tous les responsables scolaires dans leur réflexion et leur prise de décision et ensemble nous participerons de la modernisation du secteur de l'éducation de manière à la fois plus responsable et intelligente.

Stéphane Maujean, expert sur le marché de l’éducation pour la société Crestron

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