ConnexionS'abonner
Fermer

Le refuge de l’Aigle retrouve une seconde jeunesse

Publié le 13 juillet 2015

Partager : 

La Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM) a inauguré, le jeudi 9 juillet 2015, à la Grave (Hautes-Alpes), le refuge de l’Aigle. Situé à 3450 m d’altitude, « l’Aigle » appartient depuis plus d’un siècle au club très fermé des refuges mythiques. Depuis sa mise en service en 1911, la frêle cabane centenaire était devenue vulnérable, notamment face au risque d’incendie et a donc été réhabilitée.
Le refuge de l’Aigle retrouve une seconde jeunesse - Batiweb

Réservé aux alpinistes initiés et passionnés, sur les pas de Pierre Gaspard, vainqueur de la Meije et de ses arêtes en 1877, il est l’un des plus anciens refuges construits par le Club Alpin Français et conçu par Jacques Félix Faure. Le nom de l’oiseau royal ne fut pas donné par hasard à cette « cabane » perchée à 3 440 m sur un éperon rocheux en forme de bec : le pic de l’Aigle, émergeant entre le glacier de l’Homme et celui du Tabuchet.

Depuis sa mise en service en 1911, des générations entières d’alpinistes se sont succédé dans ce refuge, laissant leurs traces de crampons dans le plancher, patinant de leurs mains les piliers « lustrés » soutenant la charpente apparente. Au fil des années, force est de constater que cet « abri » est définitivement entré dans le patrimoine collectif de l’histoire de l’alpinisme.

Subissant au fil des ans les outrages du temps, la frêle cabane centenaire était devenue vulnérable, notamment face au risque d’incendie. Le résultat des dernières études et de la concertation entre tous les partenaires ont abouti à un projet de confortement du refuge actuel au même endroit, avec une capacité de 30 places, en améliorant la gestion environnementale, la sécurité des alpinistes et les conditions d’hébergement et de travail des gardiens.

La structure originelle du refuge a été restaurée et protégée par une coque en bois massif contrecollé.
Le chauffage est assuré par des panneaux solaires et l’électricité par des panneaux photovoltaïques installés sur la toiture. Le chauffage de l’eau se limite à la douche du gardien et à la vaisselle. Ainsi l’énergie fossile gaz est réservée à la seule cuisson des aliments

Le coût total des travaux de confortement du refuge de l’Aigle s’élève à 1,6 million €, financés par le Fonds national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT), le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil Général des Hautes-Alpes, l’Agence de l’Eau, la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM), avec la contribution de la Fondation Petzl, du Groupe SAMSE, et du partenaire Bois des Alpes.

Aujourd’hui ouvert au grand public, le refuge de l’Aigle permet à ses alpinistes de passer une nuit inoubliable sur un site mythique.


B.P

Photos : 
Raymond Courtial

Sur le même sujet

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.