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Pénurie de logements : plusieurs associations interpellent Valls

Publié le 20 mars 2015

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Plusieurs associations venant en aide aux mal-logés et aux SDF ont interpellé le Premier ministre sur la pénurie de logements pour les plus modestes dans une lettre ouverte, une dizaine de jours avant la fin de la trêve hivernale des expulsions. Les associations font également part de leur désapprobation concernant le plan égalité et citoyenneté, présenté par Manuel Valls début mars.
Pénurie de logements : plusieurs associations interpellent Valls - Batiweb

Réunis au sein de deux collectifs, Alerte et Les Associations unies, une quarantaine d'associations s'inquiètent de « la mise en oeuvre du plan pauvreté », et soulignent qu'il n'y a « pas d'avancées significatives sur la fin de la gestion hivernale », déplorant que les places d'hébergement ouvertes pour les sans-abri pendant l'hiver soient refermées chaque année au printemps. « Nous demandons en priorité un engagement ferme sur la non remise à la rue au printemps des personnes hébergées cet hiver », déclarent dans la lettre les collectifs, dont font notamment partie la Fondation Abbé Pierre, la Croix-Rouge et l'Armée du Salut.

Les associations font part de leur désapprobation concernant le plan égalité et citoyenneté, présenté par Manuel Valls début mars, qui va « aggraver la situation des personnes bénéficiant du droit au logement opposable (dalo) ». Les mesures annoncées par le Premier ministre prévoient que les personnes sous le seuil de pauvreté ne soient pas relogées dans les quartiers prioritaires, « ce qui se retournera immédiatement contre les personnes les plus pauvres en leur imposant des délais supplémentaires », affirment les associations, constatant une pénurie de logements accessibles aux plus modestes.

Faute de logements très sociaux (aux loyers les plus faibles) dans les quartiers favorisés, l'arrêt de la construction de logements sociaux dans les communes qui en comptent déjà plus de 50% « revient à se priver de manière dangereuse et prématurée de solutions sans garanties d'alternatives », jugent-elles. A l'approche du 31 mars, date de la fin de la trêve hivernale, les collectifs exigent l'arrêt immédiat des expulsions locatives sans relogement, rappelant que « les droits au logement et à l'accueil inconditionnel doivent être respectés ». Les associations souhaitent rencontrer le Premier ministre pour « apporter des réponses concrètes aux ménages les plus fragiles ».

Le Conseil économique, social et environnemental d’Île-de-France alerte aussi l’Etat, les élus et les financeurs sur la crise du logement et l’urgence d’un plan de mobilisation global. « Les réformes institutionnelles en cours ne doivent pas mener à un attentisme préjudiciable en matière de construction de logements » précise un communiqué. Selon le Ceser, « il y a urgence à agir car la crise du logement bloque la mobilité des Franciliens, dégrade leur cadre de vie et aggrave leur précarité. Cette situation détériore le lien social au sein de la région capitale et pénalise son attractivité ».

(Avec AFP)

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