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Les projets de géothermie profonde prennent de l'ampleur en France

Publié le 03 janvier 2024

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Les demandes de permis de recherche en géothermie profonde ont doublé cette année en France, portant à six le nombre de ces projets. Avec des ambitions gouvernementales affirmées, cette méthode, bien que coûteuse à l'initial, promet des retombées durables dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Les projets de géothermie profonde prennent de l'ampleur en France - Batiweb

L'élan vers des énergies plus propres et durables s'accélère en France. Selon les récents rapports du gouvernement français, les demandes de permis de recherche dans la géothermie profonde ont doublé cette année. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher a salué cette « très nette hausse ». 

« C’est la première année où l'on a autant de demandes de permis », a ajouté l'entourage de la ministre. À Saint-Denis, l'inauguration de la nouvelle centrale géothermique a marqué un jalon important dans cette transition énergétique. Destinée à alimenter les besoins des athlètes du Village olympique en air frais et à chauffer des milliers de logements, cette centrale incarne « les premiers résultats concrets » du plan national d'action pour la géothermie, lancé en février dernier, selon la ministre. 

Des investissements conséquents 

 

Pour encourager davantage le développement de cette filière, le gouvernement annonce des stratégies ambitieuses, notamment une extension du plan d'action à l'Outre-mer et le lancement d'une stratégie à l'export pour les entreprises opérant dans ce secteur. Geodeep, un groupe spécialisé dans la promotion des compétences françaises en géothermie à l'étranger, a été chargé de cette mission.

La géothermie offre une solution innovante et efficace pour exploiter la chaleur du sous-sol. À moins de 200 mètres de profondeur, elle capte la chaleur à des températures modérées, tandis qu'au-delà de cette profondeur, la géothermie profonde devient plus intensive, exploitant des températures plus élevées pour la production d'énergie.

Cependant, ces projets nécessitent des investissements conséquents, comme en témoigne l'exemple de Saint-Denis, où l'installation a nécessité un investissement initial de 29 millions d'euros pour plonger entre 1 500 et 2 000 mètres sous terre. Malgré les incertitudes et les procédures administratives longues, les avantages environnementaux et la compétitivité des coûts de production de chaleur en font une option attrayante à long terme.

Quadrupler le rythme des projets 

 

« Ici, c'est la capitale mondiale de la géothermie », a assuré Yann Wehrling, vice-président de la région Ile-de-France chargé de la transition écologique, soulignant que la région avec son « potentiel énorme » pourrait encore doubler le recours à cette énergie.

D'ici 2035, l'objectif est de quadrupler le rythme de ces projets en France, passant de 2,3 térawattheures en 2021 à 8 ou 10 TWh en 2035. De même, pour la géothermie de surface, destinée aux particuliers et aux immeubles, les projections visent une augmentation significative de la production.

Pour soutenir cette expansion, le gouvernement a annoncé des mesures incitatives, notamment une augmentation de l'aide à l'installation de pompes à chaleur géothermiques et des investissements dans la cartographie du sous-sol, la formation des foreurs et le renforcement des fonds de garantie.

 

Marie Gérald (avec l'AFP)

Photo de Une : AdobeStock 

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