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À Montpellier, les projets immobiliers devront tous intégrer une œuvre d’art

Publié le 17 novembre 2023

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Il s’agit d’une première en France. La ville de Montpellier annonce que tous les nouveaux projets immobiliers devront désormais intégrer une œuvre d’art validée par un comité, pour pouvoir voir le jour sur le territoire de la métropole. L’objectif : faire de Montpellier un « musée à ciel ouvert ».
À Montpellier, les projets immobiliers devront tous intégrer une œuvre d’art - Batiweb

La métropole de Montpellier a annoncé ce mercredi que tous les nouveaux projets immobiliers devront obligatoirement intégrer une œuvre d’art.

« Il s'agit d'une première en France, mais je pense que nous serons rapidement copiés », s'est félicité Numa Hambursin, directeur du Mo.Co. (Montpellier contemporain), une institution réunissant l'école des Beaux-arts et les deux implantations du musée d'art contemporain de la ville, lors de la présentation des premières œuvres sélectionnées. L’ambition étant de faire de Montpellier un « musée à ciel ouvert »

En février 2022, lors de l’attribution de 100 lots pour la construction de 8 000 logements, une clause avait été ajoutée au cahier des charges des promoteurs. Cette clause concernera désormais tous les nouveaux projets immobiliers développés sur le territoire de la métropole, qui comprend actuellement 500 000 habitants, mais dont la population augmente régulièrement.

 

Des œuvres d’art qui devront être validées par un comité

 

Les projets artistiques proposés par les promoteurs devront par ailleurs être validés par le « Copaqo », comité chargé du pilotage artistique de cette initiative. Le Copago comprendra un comité de pilotage d’une vingtaine de membres, parmi lesquels des urbanistes, des architectes, des experts en art contemporain, et des représentants du secteur immobilier. 

La création de ce comité devrait permettre « d'éviter les erreurs manifestes d'attribution et que ce soit toujours les mêmes (...) sélectionnés », a précisé M. Hambursin.

Il pourra s’agir d’une sculpture, d’une installation, d’une fresque, ou de street art. Mais pour être validée par le Copago, l’œuvre devra représenter au moins 1 % de la valeur de la charge foncière du lot (coût du terrain, viabilisation etc.), avec un plancher minimum de 10 000 €.

À ce jour, une vingtaine de projets ont été validés, représentant un investissement de 15 000 € à plus de 100 000 €, « avec une répartition équitable entre des œuvres proposées par des artistes jeunes et des talents confirmés, et entre ceux présents localement et ceux actifs au niveaux national et international », souligne le directeur du Mo.Co.

Parmi ces projets, une installation faite d’une chaise longue à laquelle sont accrochés des ballons multicolores, créée par Elisa Fantozzi, sera notamment installée aux abords d’un immeuble construit par les promoteurs Kaufman & Broad et Pégase Immobilier, dans le nouveau quartier de Port Marianne.

D’ici 2026, une centaine d’œuvres devraient ainsi été visibles depuis l’espace public ou installées dans les espaces communs des immeubles, et représenter un investissement de plusieurs centaines de millions d’euros. Ces œuvres devant rester dans les collections publiques de la métropole.

 

Claire Lemonnier (avec AFP)
Photo de une : Adobe Stock

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