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DPE : un bilan défendu par la CDI FNAIM

Publié le 27 septembre 2022

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Quelques jours après la sortie d’une enquête d’UFC-Que Choisir sur les défaillances du DPE, la Chambre des Diagnostiqueurs Immobiliers de la FNAIM réagit à cette étude dans un communiqué de presse paru le 26 septembre 2022. Même s’ils s’accordent à dire que tout n’est pas parfait dans la méthode de diagnostic, les diagnostiqueurs estiment qu’il est injuste de leur en attribuer toute la responsabilité.
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Après la parution de son enquête portant sur les manquements et défaillances des DPE, l’UFC-Que Choisir n’a pas tardé à recevoir une réponse. La Chambre des Diagnostiqueurs Immobiliers de la Fédération Nationale de l’Immobilier (CDI FNAIM) s’est défendu à travers un communiqué de presse, paru moins d’une semaine après l’étude de l’association de défense des consommateurs.

Conscient de l’importance d’un DPE fiable et qualitatif, la CDI FNAIM convient que des défaillances existent dans les examens des professionnels du secteur. « Le DPE doit bénéficier d’une confiance totale. Les enjeux liés à l’étiquette énergétique sont devenus bien trop importants » souligne l'organisation.

Mais pour les diagnostiqueurs, ces manquements et ces insuffisances ne doivent pas tous leur être attribués. Et ce, pour plusieurs raisons.

Un mode de calcul évolutif

 

La méthode de diagnostic du DPE a connu une réforme de grande ampleur en juillet 2021. Depuis plus d’un an, le mode de calcul ne repose plus seulement sur les consommations énergétiques, mais s’appuie également sur les caractéristiques du logement. 

Cependant, des erreurs ont rapidement été signalées et des rectifications ont dû être apportées. Il s’agit donc d’une méthode de calcul en perpétuelle évolution, à laquelle les professionnels du secteur tentent de s’adapter. « L’amélioration du DPE est un chantier permanent, il est à l’image des logements, il évolue sans cesse », explique le communiqué. Des changements continus pouvant expliquer les difficultés rencontrées par certains diagnostiqueurs au cours de leur évaluation.

Des prix bradés pour une réputation dégradée

 

Un autre point important est soulevé par la CDI FNAIM : celui de la concurrence. Dans cette profession, les tarifs ne sont pas encadrés. Cela entraîne logiquement un jeu concurrentiel et une baisse de qualité des prestations. « Heureusement, ces opérateurs low cost qui ternissent l’image de notre filière sont chaque année de moins en moins nombreux. La grande majorité des diagnostiqueurs a bien compris aujourd’hui les enjeux liés aux diagnostics, et n’accepte pas de brader ses prestations », observe l'organisation. 

Pour éviter ce genre de désagréments, la CDI FNAIM propose d’instaurer un prix plancher en dessous duquel le DPE ne pourrait être vendu. Une façon de lutter contre la casse des prix, très souvent à l’origine d’évaluations faussées.

Une formation des diagnostiqueurs plus ambitieuse

 

L’UFC-Que Choisir préconise dans son rapport de renforcer la formation des diagnostiqueurs. Une initiative bienvenue pour la CDI FNAIM, mais pas de n’importe quelle manière. « Ce n’est pas un ou deux jours de formation supplémentaires qui nous éviteront d’autres tempêtes dans l’avenir » expliquent les diagnostiqueurs. Ces derniers recommandent la mise en place de formations initiales qui préparent au métier, et non uniquement à la certification. La voie de l’apprentissage est aussi une option envisagée par la Chambre des diagnostiqueurs de la FNAIM.

Pour conclure sur les axes d’améliorations, l'organisme aimerait voir se construire une véritable branche professionnelle pour leur métier, et pourquoi pas réfléchir à une autorité qui pourrait sanctionner les diagnostiqueurs peu consciencieux qui ternissent l’image de la filière.

Un bilan et une profession défendus corps et âme

 

La CDI FNAIM défend le bilan des professionnels du secteur, en rappelant notamment que la vocation première d’un DPE est de fournir un bilan énergétique. Selon leur communiqué, 2,5 millions de DPE ont été réalisés depuis juillet 2021, soit près de 50 000 par semaine. Un nombre dont se félicite les diagnostiqueurs. 

De plus, chacune des recommandations formulées dans le diagnostic sont de simples suggestions, et non pas une feuille de route. Une façon de se dédouaner en cas de plaintes d'un particulier, ayant fait appel aux services d’un professionnel.

 

Jérémy Leduc

Photo de Une : Adobe Stock

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