La boulimie immobilière de Dubaï ne connaît pas de limite
L'architecture de la nouvelle ville sera inspirée de différents monuments et sites comme le palais Alhambra de Grenade en Espagne, le port d'Alexandrie en Egypte, la corniche de Tanger au Maroc ou la ville d'Ispahan en Iran. Ces tours gigantesques sont devenues une spécialité des pays du Golfe. A plus de un kilomètre de hauteur, la tour reléguera au second plan "Burj Dubai" (la Tour de Dubaï), actuellement en construction dans une autre partie de la ville et qui, avec 688 mètres, est d'ores et déjà la plus haute du monde. Elle pourrait même dépasser les 800 mètres. Au Koweït, un projet de tour de 1.001 mètres dans la "Ville de la Soie", un imposant projet immobilier, a ainsi été évoqué durant une conférence du salon, tandis qu'en Arabie saoudite, certaines informations ont fait état de l'intention du milliardaire Al-Walid ibn Talal d'ériger à Jeddah, sur la mer Rouge, une tour haute de 1.609 mètres !
Burj Dubai constitue l'élément central d'un gigantesque projet de 20 milliards de dollars pour la construction d'un nouveau quartier, "Downtown Burj Dubai", qui comprendra 30.000 appartements, au prix modique d'environ 38.000 dollars le mètre carré, selon le patron de Nakheel, et le plus grand centre commercial du monde. Emaar, dont le gouvernement de Dubaï détient 32,5% du capital, bénéficie d'un boom de la construction qui s'est emparé de l'émirat, l'un des sept membres de la fédération des Emirats arabes unis devenu en quelques années un centre international d'affaires et de tourisme.
Bruno Poulard