Construction de logements : les déconvenues se poursuivent
Après un exercice 2018 difficile pour les acteurs de la construction, nombreux étaient ceux qui attendaient de voir si la conjoncture allait s’améliorer en ce début d'année nouvelle. Las !
D’après les chiffres partagés ce 27 février par le ministère de la Cohésion des territoires, l’ensemble des indicateurs était en baisse à fin janvier 2019. Sur le dernier trimestre observé, tout d’abord, les autorisations à la construction de logements ont chuté de -2,2% par rapport aux trois mois précédents.
Ainsi, les résultats des logements individuels (+1,2%) ne compensent pas ceux du collectif (-4,3%). Côté mises en chantier (-2,3%), tous les chiffres sont dans le négatif, aussi bien dans l’individuel (-1,9%) que dans le collectif (-2,5%).
Une tendance annuelle toujours aussi mal orientée
Sur l’année, les constats ne sont guère plus glorieux. De février 2018 à janvier 2019, 459 400 biens ont été autorisés à la construction (-6,4% par rapport aux douze mois précédents). Là encore, l’individuel a été largement mis à mal, amorçant une chute de -6,5% (dont -9,2% dans l’individuel pur et +1,4% dans le groupé), de même que le collectif, en baisse de -6,3% (dont -11,9% dans les logements en résidence).
Les mises en chantier ne font pas mieux, en recul de -4,6% sur un an avec 417 100 unités concernées. Cette fois, la tendance est moins prononcée dans le collectif (-3,9%, malgré -13,4% dans les logements en résidence) que dans l’individuel (-5,6%, dont -5,6% dans l’individuel pur et -5,4% dans le groupé).
Le ministère de la Cohésion des territoires ajoute en conclusion que 12,3% des logements individuels autorisés au cours des trois derniers mois devraient finalement être annulés. Ce taux pourrait même atteindre 20,3% dans le collectif. Le délai moyen d’ouverture de chantier, enfin, s’établit à 5,2 mois dans l’individuel et 11,6 mois dans le collectif.
Le non-résidentiel tire son épingle du jeu |
F.C
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